Rechercher
Rechercher

Actualités

COMMÉMORATION - Célébration du centenaire du journaliste et auteur anglais né en 1904 Graham Greene, écrivain de guerre et espion de Sa Majesté (photo)

Né le 2 octobre 1904 et décédé le 3 avril 1991, Graham Greene a une personnalité pour le moins particulière. Catholique fervent mais collectionnant les conquêtes, correspondant des services secrets anglais pendant la Seconde Guerre mondiale mais voyageur infatigable vers les pays en crise: le Vietnam pendant la guerre d’Indochine, la Pologne au temps de la guerre froide et au Kenya pendant la révolte des Mau-Mau. Souffrant énormément pendant ses études secondaires et universitaires («Être enfant, c’est vivre sous la dictature»), confiera-t-il des années plus tard, il se réfugie dans l’écriture auprès des magazines publiés par Oxford. Il en profite pour publier son premier recueil de poèmes, Babbling April, en 1925. 1926: Graham Greene découvre le journalisme, en travaillant au Times, et le catholicisme, auquel il se convertit, sous l’impulsion de sa future épouse. Trois ans plus tard, c’est le début du succès, avec la parution de sa première nouvelle, The Man Within. Il quitte le Times pour un contrat juteux avec sa maison d’édition. Après deux échecs éditoriaux, c’est la sortie, en 1931, de Stamboul Train. Commence alors une décennie de critique cinématographique pour ce cinéphile insatiable, qui écrira lui-même les adaptations de ses romans portés à l’écran (The Third Man, Our Man in Havana et Brighton Rock). Selon lui, «la critique, autant que le film, doit distraire». 1934: l’écrivain devient reporter de guerre avec ses premiers voyages – de brefs passages en Allemagne et en Europe de l’Est. 1936, ensuite, est l’année de l’investigation à Mexico des massacres de catholiques. C’est à cette occasion que paraît en 1939 The Power and the Glory. Le terme de «Greeneland» apparaît et l’auteur remporte le prix Hawthornden. Amitiés tranchées 1939: d’écrivain et de reporter, Graham Greene devient l’espion de Sa Majesté, ce qui ne l’empêche pas d’écrire, la même année, des contes pour enfants. En 1941, il est envoyé en mission à Freetown, en Sierra Leone. Il essaiera, en vain, de recruter des espions. Ses plans n’étant pas du goût de ses employeurs, il revient en 1943 à Londres et travaille sous l’autorité de... Kim Philby. À la fin de la guerre, quand il est remercié pour services rendus à la Couronne, il retrouve ses premières amours: le journalisme pour une courte période, mais surtout le cinéma. The Third Man, écrit en collaboration avec Carol Reed, remporte la Palme d’or du Festival de Cannes en 1949. Pendant toute sa vie, ses fréquentations et ses amitiés seront très particulières et très tranchées. Prêtres et autre «mafia littéraire catholique», dont T.S. Eliot et Evelyn Vaugh, mais aussi le très controversé Brésilien Dom Helder Camara, apôtre de la «théologie de la libération», Fidel Castro, Daniel Ortega ou encore Omar Torrijos. Après The Quiet American (Un Américain bien tranquille), Graham Greene continuera, jusque dans les dernières années de sa vie, d’exploiter la veine de la période la plus passionnante de sa vie: l’espionnage de guerre.
Né le 2 octobre 1904 et décédé le 3 avril 1991, Graham Greene a une personnalité pour le moins particulière. Catholique fervent mais collectionnant les conquêtes, correspondant des services secrets anglais pendant la Seconde Guerre mondiale mais voyageur infatigable vers les pays en crise: le Vietnam pendant la guerre d’Indochine, la Pologne au temps de la guerre froide et au...