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Toute la classe politique libanaise condamne la tentative d’assassinat

Toute la classe politique libanaise a réagi hier à la tentative d’assassinat dont a été victime l’un des piliers du Rassemblement démocratique, le député du Chouf Marwan Hamadé. Dès les premiers instants qui ont suivi l’attentat, une avalanche de réactions, émanant aussi bien des milieux loyalistes, proches de la Syrie, que des milieux de l’opposition plurielle, est venue dénoncer l’attentat, mettant en garde contre ses répercussions sur la paix civile, et invitant les citoyens au calme et à la prudence. Le Premier ministre, Rafic Hariri, a contacté de Paris la famille de M. Hamadé, ainsi que le député Walid Joumblatt. Il a appelé les Libanais, dans un communiqué qui leur est adressé, « au calme et à l’union ». M. Hariri est resté en contact permanent avec l’équipe médicale qui a soigné M. Hamadé. Les députés du bloc Hariri se sont par ailleurs réunis en fin d’après-midi pour dénoncer l’attentat. Le président de la Chambre, Nabih Berry, actuellement en visite à Genève, s’est informé sur la santé de M. Hamadé. Il a exigé « une instruction efficace pour trouver les auteurs de cet attentat », qui constitue un « crime contre le Liban ». Le Hezbollah a appelé les Libanais à s’unir contre « ceux qui veulent mettre l’avenir du pays en péril », alors que le mouvement Amal et le parti Baas ont accusé Israël d’être à l’origine de l’attentat. Le ministre de l’Information, Michel Samaha, a estimé que la tentative d’assassinat vise à réduire les espaces politiques communs entre les Libanais, à la veille de la formation d’un gouvernement d’union nationale. Le député de Baabda-Aley, Talal Arslane, a accusé des parties étrangères d’être à l’origine de l’attentat. Il a également exprimé sa solidarité avec M. Hamadé, estimant que « tout le monde est concerné » par ce qui s’est passé. Quant au ministre des Télécommunications, Jean-Louis Cardahi, il a salué « les efforts prodigués après l’attentat pour calmer les esprits, permettant ainsi de préserver la paix civile ». Le député de la Békaa, Robert Ghanem, a invité les Libanais à ne pas se lancer dans des analyses hasardeuses, alors que les députés Mikhaël Daher et Michel Pharaon ont souligné l’importance de la préservation de la paix civile dans le pays. Les trois députés, ainsi que le vice-Premier ministre, Issam Farès, et le député du Metn, Émile Lahoud, ont mis en exergue les qualités de M. Hamadé, dont « la valeur politique, intellectuelle et nationale est reconnue par tout le monde ». Le député Nasser Kandil a également condamné l’attentat, appelant à trouver le plus vite possible les coupables, « pour montrer que les services de sécurité protègent aussi bien les loyalistes que les opposants ». Le vice-président du Conseil supérieur chiite, cheikh Abdel Amir Kabalan, a accusé Israël et le Mossad d’être derrière l’attentat, mettant en garde les Libanais contre les tentatives israéliennes de déstabiliser le pays. Plusieurs personnalités ont également dénoncé la tentative d’assassinat de M. Hamadé, notamment les députés du bloc tripolitain, Maurice Fadel, Mohammed Safadi et Mohammed Kabbarah, ainsi que l’ancien Premier ministre, Sélim Hoss, les ministres Mahmoud Hammoud et Ayoub Hmayed, et les députés Nehmetallah Abi Nasr, Atef Majdalani, Mohammed Beydoun, Marwan Farès, l’ancien député Tammam Salam et le chef du parti Kataëb, Karim Pakradouni. L’opposition Les milieux de l’opposition n’ont également pas tardé à réagir. Le mouvement du Renouveau démocratique, qui s’est réuni sous la présidence du député Nassib Lahoud, a prévenu le pouvoir de ne pas exploiter les événements pour « renforcer l’État sécuritaire et élargir ses interventions dans la vie publique ». Les députés Pierre Gemayel et Antoine Ghanem, qui se sont rendus chez M. Hamadé à l’hôpital, ont condamné la tentative d’assassinat dont il a été victime. M. Ghanem s’est en outre adressé aux auteurs de l’attentat, déclarant que « rien ne fera changer la position de la Rencontre démocratique et de son leader Walid Joumblatt, qui continueront à défendre leurs idées ». Le député Salah Honein, membre de la Rencontre démocratique, a également exprimé sa volonté de « continuer à s’opposer à la situation actuelle, et à s’attacher aux libertés, à la démocratie et à la Constitution », estimant que « ceux qui prônent l’État sécuritaire, et qui sont capables de démanteler des réseaux d’el-Qaëda, devraient être également capables de trouver les auteurs de cet attentat ». Le député Farès Souhaid a analysé la portée de l’attentat en mettant en lumière les relations de Marwan Hamadé avec Walid Joumblatt, Rafic Hariri et Gebran Tuéni, PDG d’an-Nahar, estimant que M. Hamadé « se trouve au centre de ce triangle de forces ». Quant aux auteurs de l’attentat, M. Souhaid a déclaré : « Je pense que la classe politique libanaise sait très bien que des menaces ont été adressées à des députés et des personnalités libanaises ». Le membre de Kornet Chehwane, Samir Frangié, a affirmé que cet attentat visait à « détruire la stabilité civile et à effrayer l’opposition ». « Dans un pays où circulent autant de services de renseignements, les résultats de l’enquête devraient être assez rapides », a-t-il ajouté. Le député Boutros Harb a précisé que si la vérité n’est pas rapidement dévoilée, cet attentat se transformera « en menace contre la vie de tous les opposants, s’ils persistent dans leur lutte pour la préservation du système démocratique libanais », alors que la députée Nayla Moawad a placé cet attentat dans le cadre des « pressions subies par l’opposition démocratique au Liban ». Le Bloc national, qui s’est interrogé à propos du timing de l’attentat, qui précède le rapport du secrétaire général de l’Onu de quelques heures, a demandé la démission du ministre de l’Intérieur, Élias Murr. Le PNL a également estimé que la tentative d’assassinat était une menace de mort adressée à tous les opposants. Les députés Fouad es-Saad, Misbah Ahdab et Mohammed Hajjar, l’ancien député Habib Sadek, le PDG d’an-Nahar Gebran Tuéni ainsi que le PCL ont tous condamné l’attentat.
Toute la classe politique libanaise a réagi hier à la tentative d’assassinat dont a été victime l’un des piliers du Rassemblement démocratique, le député du Chouf Marwan Hamadé.
Dès les premiers instants qui ont suivi l’attentat, une avalanche de réactions, émanant aussi bien des milieux loyalistes, proches de la Syrie, que des milieux de l’opposition plurielle, est...