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Actualités - CHRONOLOGIE

Pour une équipe de sauvegarde nationale capable de « mettre un terme aux déséquilibres entre Beyrouth et Damas » À l’hôtel « Commodore », les prosyriens ont épargné Joumblatt et invité l’opposition à faire partie de l’Exécutif

C’est le discours du doyen de la Chambre, Kabalan Issa el-Khoury, qui a été retenu hier par l’ensemble des participants prosyriens, au meeting du Commodore, placé sous « la défense des constantes nationales et nationalistes », pour servir de communiqué final. Un meeting qui s’est tenu vingt-quatre heures après celui du Bristol, où toute l’opposition était venue apporter son soutien à Walid Joumblatt, après les exactions dont ses partisans ont été victimes, le week-end dernier, au Chouf et à Aley. Le meeting du Commodore était censé être le point d’orgue de la campagne des loyalistes contre le chef du PSP, mais il ne l’a définitivement pas été. Que dit, en gros, le texte du député de Bécharré, qui a été le premier à prendre la parole ? « Le Liban est un pays message ; le message de la paix, le message de l’humain, de la démocratie consensuelle. Nous devons respecter le principe du dialogue et la culture de la diversité. Sans que celle-ci ne provoque division ou partage, sans qu’elle n’entraîne l’annulation ou la marginalisation de l’autre. De là, nous refusons le principe du vainqueur et du vaincu, du dominant et du dominé », a souligné Kabalan Issa el-Khoury. Et après avoir indiqué qu’il respectait le choix de 29 de ses collègues qui ont voté contre l’amendement de la Constitution, il a précisé que cela fait partie de leurs prérogatives parlementaires. Il a assuré que, désormais, cet amendement fait partie, d’une façon essentielle, de la Constitution libanaise, parce que voté par la majorité. « À partir de là, j’invite le député Walid Joumblatt et tous mes collègues opposants à participer efficacement au dialogue, à la réforme et à l’entente. Parce qu’en ces temps troubles, il est inadmissible que nos positions locales permettent à l’étranger de saper notre unité nationale », a poursuivi Issa el-Khoury. Au sujet de l’implantation, il a rappelé que l’ensemble des Libanais refusait catégoriquement cette éventualité, demandant que « l’on ne se laisse pas entraîner, même involontairement ou indirectement, derrière des positions conjoncturelles qui pourraient saboter les constantes nationales. Sinon le Liban n’existera plus », a-t-il prévenu. Refusant ensuite que la résistance libanaise soit qualifiée de « terroriste, surtout qu’elle continue à combattre Israël de l’intérieur des terres libanaises occupées, tant que la résolution 425 ne sera pas appliquée dans son intégralité », Kabalan Issa el-Khoury a estimé que la présence militaire syrienne « a contribué, et continue de le faire, à assurer la stabilité et la sécurité – comme cela a été le cas pour empêcher l’acte terroriste contre l’ambassade italienne. » « Cette présence est légitime et provisoire », a-t-il affirmé, rappelant la nécessité de cette « présence stabilisatrice » pour le Liban et pour les grandes puissances. Enfin, et surtout, le député de Bécharré a exhorté tout le monde « à se rassembler de nouveau autour de la légalité libanaise, incarnée par le chef de l’État, Émile Lahoud, pour que l’on réussisse – comme l’a demandé hier le patriarche Sfeir, ainsi que des dirigeants libanais sincères – à former une équipe de sauvetage nationale, capable de mettre un terme aux lacunes et aux déséquilibres dans les relations libano-syriennes, et capable d’assurer une entente nationale globale ». Les autres personnalités à avoir pris la parole étaient, notamment, le n° 2 de la Chambre, Élie Ferzli, le ministre berryiste de l’Énergie et de l’Eau Ayoub Hmayed, les députés César Moawad, Ammar Moussawi, Nicolas Fattouche (qui s’est livré à une véritable apologie de la Syrie de Bachar el-Assad) et Béchara Merhej, l’ancien député Tammam Salam et le n°2 des Kataëb, Rachad Salamé. Étaient également présents les ministres Talal Arslane (qui a dû rejoindre Damas), Abdel-Rahim Mrad, Michel Moussa, Élie Skaff, Assem Kanso, Assaad Hardane, Ali Hassan Khalil, Karim Pakradouni, Sebouh Hovnanian et Ali Abdallah, ainsi que les députés Ghassan Achkar, Hussein Hajj Hassan, Saleh Kheir, Marwan Farès, Nazih Mansour, Ghazi Zeayter, Jihad Samad, Sami Khatib, Mohammed Yéhia, Youssef Maalouf, Mahmoud Abou-Hamdane, Fayçal Daoud, Ahmed Hbous, Georges Kassarji, Wajih Baarini, Fayez Ghosn, Antoine Haddad, Jamal Ismaïl, Kassem Hachem, Massoud Houjeïri, Gebrane Tok, Mohammed Ali Meiss, Nader Succar et Abdel-Rahmane Abdel-Rahmane. Sans compter d’anciens députés, le chef du PSNS Gebrane Arayji, une délégation du mouvement Amal, une autre des Kataëb, du Tachnag, une autre du parti Tadamon, et Kamal Chatila. Et sans oublier les présidents des Ordres de la presse et des journalistes, Mohammed Baalbacki et Melhem Karam.
C’est le discours du doyen de la Chambre, Kabalan Issa el-Khoury, qui a été retenu hier par l’ensemble des participants prosyriens, au meeting du Commodore, placé sous « la défense des constantes nationales et nationalistes », pour servir de communiqué final. Un meeting qui s’est tenu vingt-quatre heures après celui du Bristol, où toute l’opposition était venue...