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Diplomatie - Damas prend la 1559 « très au sérieux », affirme le secrétaire d’État Powell : « Nous voulons des actions complètes, pas des promesses d’agir »

New York, de Sylviane ZEHIL et Khalil FLEYHANE Le secrétaire d’État américain, Colin Powell, a estimé hier que la Syrie prenait « très au sérieux » la résolution 1559 du Conseil de sécurité de l’Onu et que le redéploiement partiel des forces syriennes au Liban était « encourageant ». Il a toutefois souligné qu’il est demandé à Damas « des actions complètes » et non « des déclarations » ou « des promesses d’agir ». M. Powell a tenu ces propos lors d’une conférence de presse au New York Foreign Press Center, en marge des travaux de l’Assemblée générale de l’Onu. Interrogé sur l’entretien qu’il avait eu mercredi avec le ministre syrien des Affaires étrangères, Farouk el-Chareh, ainsi que sur le redéploiement syrien, M. Powell a déclaré : « Le retrait syrien est en cours. Le redéploiement des forces syriennes du Liban est encourageant et montre que les Syriens prennent la résolution 1559 très au sérieux . C’est ce que j’ai pu comprendre de ma conversation hier avec Farouk el-Chareh. » Il a rappelé que le secrétaire d’État adjoint, William Burns, s’était rendu à Damas il y a deux semaines et avait eu des discussions avec le président syrien Bachar el-Assad. « Nous avons eu l’impression que les Syriens prenaient la résolution sérieusement et s’efforcent d’être utiles », a ajouté M. Powell. « La prochaine étape sera le rapport du secrétaire général de l’Onu. Nous mesurerons alors le degré de conformité de la Syrie avec la 1559. Donnons au gouvernement syrien le temps de la réflexion sur cette résolution et le temps de voir l’action qu’il va entreprendre », a-t-il dit. Il a indiqué que l’entretien avec M. Chareh était plutôt « franc » et avait une note « positive ». « Nous voulons une action complète et non seulement des déclarations et des promesses d’agir. Nous suivons la situation de près », a conclu le secrétaire d’État. Sur un autre plan, M. Powell a exhorté le président palestinien Yasser Arafat de céder le contrôle des services de sécurité, affirmant que l’avenir des efforts de paix internationaux en dépendait. « M. le Président (Arafat), combien de temps allez-vous attendre » ? a-t-il lancé dans un appel inhabituellement direct au président palestinien, boycotté par les autorités américaines. De son côté, le vice-président du Conseil, Issam Farès, qui conduit la délégation libanaise à la session de l’Assemblée générale de l’Onu, a tenu hier une conférence de presse au cours de laquelle il a réitéré les principaux points du discours qu’il avait prononcé la veille à la tribune des Nations unies. M. Farès a notamment expliqué qu’il y avait « un malentendu » sur la position du Liban, ce dernier ne tenant pas à une présence militaire étrangère éternelle sur son sol. « Le désaccord est uniquement sur le timing (du retrait syrien) », a-t-il répété. « Le Liban déploiera tous les efforts nécessaires avec les Nations unies, les Américains et les Français pour expliciter sa position à l’égard de la 1559 », a dit M. Farès, affirmant la détermination de Beyrouth à maintenir « d’excellentes relations » avec l’Onu, Washington et Paris. M. Farès et les autres membres de la délégation, notamment le chef de la diplomatie, Jean Obeid, devaient avoir de nombreux entretiens, en particulier avec M. Chareh.
New York, de Sylviane ZEHIL et Khalil FLEYHANE
Le secrétaire d’État américain, Colin Powell, a estimé hier que la Syrie prenait « très au sérieux » la résolution 1559 du Conseil de sécurité de l’Onu et que le redéploiement partiel des forces syriennes au Liban était « encourageant ». Il a toutefois souligné qu’il est demandé à Damas « des actions complètes »...