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Fléchettes Retrait du retrait

Sic « transit » gloria mundi. Ainsi « passe » la gloire du monde. Par le transit. Synonyme organique d’évacuation, dans la rubrique Santé des magazines féminins. D’abord la poule au pot. Ou la poule tout court, si on préfère le mot (de) « passe ». Puis bébé sur le pot. Manque de pot, chez nous, c’est l’évacuation qu’on évacue. Pour trois ans au moins. Car maintenant que la durée du bail (mais pas encore son montant) est fixée, il s’agit de protéger la prorog. Et ses succédanés. Tous ces succès damnés de la « mafia mixte » que le maintien du régime arrange. Et qui, dit-on, a su persuader le grand chef de délibaniser cette présidentielle qu’il voulait au départ made in Lebanon. Mais encore une fois, on s’émerveille devant l’audace, la subtilité de nos maîtres. En « stratégie », cet art militaire promu en science politique jumelée. Et si prisé. En général. En particulier aussi. Par les bananiers, cultivateurs de régimes. Donc, les frères confient à leur ambassadeur aux Amériques le soin d’une annonce fracassante : ça y est, le retrait commence. Résultat : des clopinettes. On se demande alors, un peu bêtement : sont-ils bêtes ? Croient-ils duper la France, Bush, l’Europe et l’Onu ? Pas du tout, pas du tout, répond Jacques Dutronc. L’astuce est classique, on sent du Bouchra là-dessous : ce qui compte, c’est uniquement l’effet d’annonce. De la poudre aux yeux. Certes pas de quoi faire ciller le gharbi. Mais assez pour renforcer le soutien du rouçi et du sini. Pour brouiller les cartes devant Annan. Avanti popolo a la riscossa Également ébloui par le coup de filet antiterroriste que l’attentat déjoué contre l’ambassade d’Italie a permis. Rien à redire sur le fond. Par contre, les formes restent un peu bizarres. Relevons d’abord ce simple aveu de défaillance première : l’information initiale émanait de la sécurité italienne. Vu qu’en trois jours, tout (prévenu) était bouclé, les Italiens avaient, sans doute, fait bien plus que mettre la puce à l’oreille des Libanais. Ensuite, on fait venir l’ambassadeur italien pour qu’il présente des remerciements mêlés de félicitations. Comme « terbih jmilé » impudent, on fait difficilement mieux. Surtout après le geste amical de la patrouille aérienne italienne, Frecce Tricolori, venue célébrer au firmament de nos côtes la fête de l’armée libanaise le 1er août dernier. Mais c’est « la faute aux Italiens », comme disait en 1914 le wali Azmi bey, repris plus tard ironiquement par cheikh Béchara. En effet, il eut fallu en août que Rome convoquât l’ambassadeur du Liban pour qu’il exprimât publiquement sa gratitude, devant les caméras de la Rai... Enfin, et surtout, on a tenu à associer le Syrien à l’auto-panégyrique. Alors que manifestement on n’en avait pas eu besoin sur le terrain. Car autrement, cela voudrait dire que l’on est au-dessous de tout. Et que même lorsque la pâtée est mâchée d’avance, on n’arrive pas à l’avaler tout seul. Incroyable, quand on a assez de forces régulières pour tenir un pays trois fois plus grand. Il reste que cette invitation extravagante à la valse, lancée dans cette affaire aux frères, prouve que la 1559 se trompe un peu de cible. Nous montrons en effet au monde que ce n’est pas vraiment le Syrien qui s’immisce abusivement. C’est nous qui l’impliquons, qu’il le veuille ou non, dans tout et dans rien. Pour lui signifier en somme que ce pays est bien le sien. J. I.
Sic « transit » gloria mundi. Ainsi « passe » la gloire du monde. Par le transit. Synonyme organique d’évacuation, dans la rubrique Santé des magazines féminins. D’abord la poule au pot. Ou la poule tout court, si on préfère le mot (de) « passe ». Puis bébé sur le pot.
Manque de pot, chez nous, c’est l’évacuation qu’on évacue. Pour trois ans au moins. Car...