Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIE

Moawad : « Nous n’accepterons pas que le Liban devienne la démocratie des 99,99 % »

La députée Nayla Moawad a appelé dans son dicours à un ralliement autour du front d’opposition formé pour défendre la République et la Constitution, « car il ne saurait y avoir de salut si l’on ne tourne pas la page du passé et si l’on ne brise pas les barrages artificiels entre Libanais, pour pouvoir récupérer notre République et notre dignité ». Mme Moawad, qui s’en est violemment prise au pouvoir, ainsi qu’au ministre Talal Arslan, qu’elle n’a pas cependant nommé, a commencé son discours en énumérant les objectifs du congrès : « dénoncer les arrestations arbitraires, les mesures oppressives et les atteintes aux libertés, empêcher la justice et les services de sécurité de continuer à bafouer la dignité des gens », avant de souligner que ce qui réunit toutes les personnes présentes au Bristol, c’est leur « foi dans la République » et leur « attachement à la Constitution ainsi qu’à la démocratie et aux libertés ». Elle a ensuite mis en garde contre la transformation du Liban en « une réserve gouvernée par des fantômes ». « Nous n’accepterons pas non plus que le pays devienne une démocratie des 99,99 %. En d’autres termes, nous refusons tout coup d’État contre le système et le pacte en place », a-t-elle fait valoir. Répondant ensuite à la récente diatribe de M. Arslan contre le chef du PSP, Walid Joumblatt, Mme Moawad a déclaré : « Ils ressuscitent le discours de la guerre, exploitent nos martyrs et ravivent les instincts (communautaires) dans une tentative d’isoler Walid Joumblatt pour pouvoir se venger de lui. Ils nous conseillent sur un ton paternel de ne pas faire confiance à Walid Joumblatt, sous prétexte qu’il se retournera contre nous et que tout ce qui se passe est une affaire intérieure druze. Mais à ces marchands de la guerre, nous disons que la liberté n’est pas l’apanage d’une communauté et que sa répression ne peut en aucun cas être justifiée, d’autant qu’elle s’inscrit dans le prolongement de tentatives visant à créer des divisions et des dissensions entre les Libanais. Hier, c’était notre tour. Aujourd’hui, c’est le tour de Walid Joumblatt et demain ce sera le tour de qui ? » « À ces marchands du temple, a-t-elle poursuivi, nous disons : Oui, nous avions eu un différend avec Walid Joumblatt, mais nous avons décidé ensemble, depuis la réconciliation historique de la Montagne, de tourner définitivement la page de la guerre et de tirer les leçons des drames du passé ». « Nous sommes réunis aujourd’hui pour affirmer que nous n’acceptons de vivre que dans un pays qui préserve notre dignité et que nous voulons récupérer le Liban en sa qualité de république libre, démocratique et pluraliste. Nous voulons un pays libre, souverain, indépendant, attaché à son arabité et partenaire de la Syrie, qui ne soit pas une scène ouverte à tous ou une boîte postale utilisée dans le cadre des tiraillements et des intérêts régionaux et internationaux », a souligné Mme Moawad. « Nous voulons, a-t-elle insisté, un État aux décisions libres, dont la légitimité émane du peuple et qui ne soit pas gouverné par les fantômes et les forces occultes. »
La députée Nayla Moawad a appelé dans son dicours à un ralliement autour du front d’opposition formé pour défendre la République et la Constitution, « car il ne saurait y avoir de salut si l’on ne tourne pas la page du passé et si l’on ne brise pas les barrages artificiels entre Libanais, pour pouvoir récupérer notre République et notre dignité ».
Mme Moawad, qui...