Arslane se déchaîne comme jamais contre le camp joumblattiste

Malgré la fréquence des périodes d’antagonisme, jamais Talal Arslane ne s’était autant déchaîné contre le camp joumblattiste. Il a organisé hier, en sa résidence de Khaldé, un nouveau minimeeting de cheikhs druzes en provenance du Chouf comme de la région de Hasbaya dans la Békaa-Ouest. Pour leur lancer qu’il s’étonne « d’entendre que l’on érige des agents d’Israël comme membres de conseil municipal ». Par une allusion évidente aux édiles joumblattistes de Choueifate qui ont maille à partir avec la justice. Allant plus loin, il demande : « Mais qui sont donc les suppôts d’Israël ? Ne sont-ce pas ceux qui, aujourd’hui députés, avaient accueilli Shimon Peres, avaient applaudi les Israéliens dans les années 80 et avaient coordonné avec eux ? » L’émir a ensuite proclamé que « les druzes, comme les chrétiens et les musulmans, resteront arabes. D’une appartenance arabe authentique. Et non à la manière des fraudeurs qui travestissent les réalités afin de défendre leurs mini-États ». Autre interrogation polémique d’Arslane : « Est-ce que celui qui a visé la Caisse des déplacés, celui qui tient deux comptabilités distinctes pour remplir ses propres caisses, a le droit de défendre les fraudeurs ?» Et le ministre d’affirmer que « les chrétiens ne seront pas un instrument docile aux mains de ceux qui les ont poussés à l’exode et les ont massacrés. Ils ne veulent plus se transformer en programme électoral tous les quatre ans. Ceux qui leur ont fait des promesses et les ont exploités les ont lâchés ».