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Troisième opération de boycott du téléphone portable Les industriels prônent une action en justice pour réduire les tarifs du cellulaire

Associations et syndicats ont promis de poursuivre leur mouvement de protestation pour obliger le gouvernement à réduire les tarifs de la téléphonie mobile, parmi les plus élevés au monde, après une troisième opération de boycott du téléphone portable, lancée hier. La campagne, qui a duré trois heures, au lieu d’une journée initialement prévue, constitue un compromis entre le souhait formulé par les membres de la commission parlementaire des Télécommunications de « patienter jusqu’à la formation du nouveau gouvernement, avant de poursuivre le mouvement », et l’insistance de certains ordres professionnels, notamment celui des médecins, des dentistes et des industriels, de poursuivre leurs revendications. L’initiateur de la campagne, Zouheir Berro, président de l’Association de défense des consommateurs, a indiqué que les trois heures de boycott auquelles les utilisateurs avaient été appelés ont été un « succès », promettant de nouvelles actions pour amener le gouvernement à agir. « La seule position qui a été prise a été adoptée par le ministère des Finances qui n’a fait que reporter indéfiniment l’examen de la question, c’est pourquoi nous poursuivons notre action », a-t-il dit lors d’une conférence de presse. Il a déclaré devant des représentants des syndicats et des associations professionnelles qu’une pétition dénonçant les tarifs onéreux de la téléphonie mobile allait être soumise aux consommateurs. Pour le président de l’Association des industriels libanais, Fadi Abboud, cette pétition tient lieu de « sondage qui permettra de connaître l’avis des consommateurs sur la qualité des services offerts par les opérateurs ». Il s’agit de la 3e opération de boycott organisée depuis le début du mouvement de protestation en juillet. M. Berro prône des mesures pour obtenir la réduction du coût de la téléphonie mobile, devenue indispensable pour plus de 850 000 utilisateurs, soit le quart de la population. Il réclame l’abolition de l’abonnement mensuel, actuellement de 25 dollars, la comptabilisation des communications à la seconde et non plus à la minute, la baisse des tarifs de 30 %, une baisse de 50 % pour les communications nocturnes, et des cartes prépayées moins chères. D’après l’association de M. Berro, les tarifs de la téléphonie mobile au Liban sont deux fois plus élevés que ceux des autres pays de la région. Prenant la parole au cours de la conférence de presse organisée à l’issue de l’opération de boycott, M. Abboud a suggéré de prendre des mesures plus efficaces telles que « le recours à la justice, un moyen qui a été adopté par les associations de défense des consommateurs en Europe, notamment en Grande-Bretagne, où des procès ont été intentés pour parvenir à une unification des tarifs des communications », a-t-il dit. M. Abboud a annoncé avoir pris contact avec le bâtonnier de l’Ordre des avocats, Sélim Osta, pour examiner la possibilité d’intenter des procès aux opérateurs précédents (Libancell et Cellis), rappelant que le Liban a signé en 1985 la charte pour la défense du consommateur.
Associations et syndicats ont promis de poursuivre leur mouvement de protestation pour obliger le gouvernement à réduire les tarifs de la téléphonie mobile, parmi les plus élevés au monde, après une troisième opération de boycott du téléphone portable, lancée hier. La campagne, qui a duré trois heures, au lieu d’une journée initialement prévue, constitue un compromis...