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Actualités - CHRONOLOGIE

Nassib Lahoud appelle, de Moukhtara, à un calendrier-programme qui définirait le redéploiement puis le retrait syriens Joumblatt : Oui aux relations stratégiques avec la Syrie, non aux ingérences (photo)

Les députés Walid Joumblatt et Nassib Lahoud ont réaffirmé avant-hier samedi à partir de Moukhtara leur attachement inconditionnel « à la liberté, à la démocratie et à la décision libanaise ». Le chef du PSP, qui a eu droit à un véritable bain de foule en accueillant des délégations populaires venues appuyer ses prises de position, a commencé par rappeler que « celui qui peut se prévaloir d’une cause et d’un parcours héroïques n’a peur de rien dès qu’il s’agit de défendre la liberté et la dignité. Ce que je voudrais dire, c’est que je défends la liberté, je défends la démocratie, je défends également les relations stratégiques avec la Syrie, mais je défends aussi la non-ingérence dans les affaires libanaises. C’est la même position que j’ai adoptée en 2000, et vous vous souvenez comment à l’époque un député, aujourd’hui ministre, m’avait accusé de traîtrise, et c’est à peine s’il ne m’avait pas menacé de mort. Est arrivé ensuite le 11/9, et j’avais dit que cet événement représentait un danger pour tout le monde. Il n’en reste pas moins que je suis convaincu que tout cela ne doit pas empêcher le respect de la spécificité libanaise, des libertés, de la décision libanaise, qui ne contredisent en rien l’arabité. Nous sommes arabes avant les autres, et je pense que personne n’est à même de surenchérir sur notre arabité », a martelé le seigneur de Moukhtara. M. Joumblatt a enchaîné ensuite en soulignant que toute idéologie, « nationale, nationaliste ou panarabe soit-elle, et qui ne comporte pas le respect absolu des libertés, n’a pas de sens : sans libertés, l’arabité n’a aucun sens, aucune valeur », a-t-il insisté, précisant que l’empire soviétique, « dans toute sa grandeur, s’est écroulé au moment où l’horizon des libertés a fini de se boucher. Notre avenir, c’est nos libertés, et le monde arabe n’a plus d’espoir s’il n’y a pas de libertés », a-t-il affirmé. Et plus tard, devant d’autres délégations, Walid Joumblatt a estimé que le peuple « n’appartient à personne : c’est lui-même qui décide de ce qu’il veut ». Le chef du PSP était entouré des députés Marwan Hamadé, Akram Chehayeb, Antoine Andraos, Mohammed Hajjar, Henri Hélou, Fouad el-Saad, Nehmé Tohmé, Nabil Boustany, Élie Aoun, Alaëddine Terro, ainsi que du mohafez du Liban-Sud, Fayçal Sayegh, et du directeur général du ministère de la Santé, Walid Ammar. Multiplication des rencontres au sein de l’opposition Également samedi, Walid Joumblatt a reçu pendant deux heures le président du Renouveau démocratique, Nassib Lahoud, accompagné de Assem Salam et d’Antoine Haddad, en présence de Waël Bou-Faour. Un déjeuner a ensuite réuni tout ce monde, auquel ont participé l’ambassadrice de Suède, Viola Furubjelke, ainsi que Nora Joumblatt. « Nous avons bataillé ensemble, Walid bey et nous, parmi les 29 députés libanais, pour la sauvegarde de la Constitution. Et aujourd’hui, nous nous sommes rencontrés pour débattre autour de la période à venir, comme, dans le passé, nous coordonnions avec le PSP, à chaque fois qu’une grande échéance ayant un lien direct avec la liberté et la démocratie intervenait. Nous sommes déterminés, avec nos camarades qui ont voté contre l’amendement de la Constitution, à aller de l’avant dans notre lutte en faveur de la démocratie, de la liberté, de la souveraineté du Liban, son indépendance et sa décision qu’il faudra bien qu’il prenne de lui-même. Une lutte en faveur, également, du rééquilibrage des relations libano-syriennes afin que notre souveraineté soit préservée, que le respect mutuel soit assuré, de même que la vision d’avenir commune et la relation stratégique », a affirmé Nassib Lahoud. « La relation telle qu’elle est aujourd’hui n’est pas acceptable. Nous allons faire en sorte, dans les jours et les semaines à venir, de mener à bout ces idées – en multipliant les rencontres, en formulant une feuille de route commune –, et de les proposer au peuple libanais », a-t-il poursuivi. « Nous souhaitons depuis des années un redéploiement des forces armées syriennes au Liban, à la lumière de l’accord de Taëf, ainsi qu’un calendrier-programme qui définirait les lieux de déploiement, le nombre de soldats syriens, la durée de leur présence et le laps de temps nécessaire à leur retrait. Nous souhaitons également que ce redéploiement se fasse dans le cadre d’échanges entre le Liban et la Syrie, loin des pressions internationales, sous l’unique ombrelle de Taëf. »
Les députés Walid Joumblatt et Nassib Lahoud ont réaffirmé avant-hier samedi à partir de Moukhtara leur attachement inconditionnel « à la liberté, à la démocratie et à la décision libanaise ».
Le chef du PSP, qui a eu droit à un véritable bain de foule en accueillant des délégations populaires venues appuyer ses prises de position, a commencé par rappeler que «...