Le PSP n’a pas l’intention de prendre part au prochain gouvernement, affirme Aridi

Le PSP ne fera pas partie du nouveau gouvernement. Après le député Alaeddine Terro, le ministre démissionnaire de la Culture, Ghazi Aridi, l’a répété hier, quelques heures avant que le chef du parti, Walid Joumblatt, ne confère à Koraytem avec le chef du gouvernement, Rafic Hariri. L’entretien, qui s’est déroulé en présence de M. Bassem Sabeh, député de Baabda, a duré une heure. Au terme de l’entrevue, M. Joumblatt s’est abstenu de toute déclaration à la presse. Quant à M. Aridi, c’est au cours de la cérémonie de passation de pouvoirs avec son successeur intérimaire, Karam Karam, qu’il a éclairci certains points en rapport avec une éventuelle participation du PSP au prochain gouvernement ainsi qu’avec des médiations menées en vue d’un rapprochement entre le leader de ce parti et Damas. M. Aridi a ainsi rejeté les informations selon lesquelles des contacts sont actuellement entrepris avec le PSP afin de le convaincre de prendre part au nouveau gouvernement, soulignant, en réponse à une question, que le parti n’a pas l’intention de se faire représenter au sein du prochain cabinet. Il a indiqué que des pressions ont été exercées sur des partisans de ce parti « simultanément avec l’appel lancé pour un changement des mentalités ». Concernant la médiation entre le leader druze et Damas, le ministre démissionnaire a indiqué que « personne n’a soulevé cette question ». « Un souhait (en ce sens) a été exprimé par certaines parties qui agissent en toute sagesse, responsabilité et loyauté et elles doivent en être remerciées. Nous réagissons de façon positive, mais la question n’a pas été soulevée », a-t-il insisté. Le ministre a aussi écarté la possibilité que M. Joumblatt change de position. « Le Liban vit un problème politique qu’il faut traiter objectivement. Il faut, pour commencer, reconnaître l’existence de ce problème et si certains veulent agir comme s’il n’existait pas, le problème est alors encore plus grave », a-t-il déclaré. Il a ensuite invité « tous ceux qui souhaitent réellement protéger le Liban et renforcer la scène politique » à « traduire en actes le désir de changement des mentalités afin de régler les problèmes dont souffre le Liban ».