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Israël veut imposer son hégémonie sur le Liban, selon Radio-Damas Sharon accuse la Syrie de donner des ordres au Hezbollah pour alimenter la tension à la frontière

Israël a de nouveau accusé Damas de cautionner le terrorisme et de « donner des ordres » au Hezbollah pour « causer des incidents à la frontière » au Liban-Sud. La Syrie devait réagir en accusant à son tour Tel-Aviv de vouloir éloigner la Syrie du Liban afin d’imposer son « hégémonie » sur ce pays. Dans un entretien publié hier par le quotidien israélien Jerusalem Post et dont des extraits ont été rapportés par l’AFP, le Premier ministre israélien, Ariel Sharon, a accusé la Syrie d’être « un facteur qui influence le terrorisme » contre son pays. « Les quartiers généraux d’organisations terroristes, le Hamas, le Jihad islamique et le Front populaire (de libération de la Palestine), ainsi que plusieurs autres, opèrent à Damas. Les ordres sont donnés de là-bas et les rapports sont envoyés là-bas », a déclaré M. Sharon au journal. Il a en outre accusé le Hezbollah « d’être déployé le long de la frontière (au Liban-Sud), aux ordres de la Syrie, causant des incidents et une tension permanente le long de la frontière ». M. Sharon a par ailleurs rejeté la proposition syrienne de reprise des négociations de paix, estimant que Damas devait au préalable réprimer les groupes radicaux islamistes qu’elle contrôle. « Appeler à des négociations ne peut pas seulement être une déclaration. Cela doit être accompagné d’une action et ils ont de quoi faire » pour montrer leurs bonnes intentions. Selon lui, « la Syrie se trouve sous la lourde pression des États-Unis aujourd’hui, en raison de ses positions sur l’Irak et parce qu’elle permet à des terroristes de traverser son territoire en direction de l’Irak ». « Il est donc clair pour moi que, pour se faciliter la vie, les Syriens trouvent commode de dire qu’il y a des contacts, des négociations », a poursuivi le chef du gouvernement israélien. L’intégralité de l’entretien doit être publiée vendredi par le Jerusalem Post. Cité toujours par l’AFP, un haut responsable israélien devait de son côté affirmer que l’État hébreu entendait éradiquer le « terrorisme » et détruire les infrastructures du Hamas. « Nous avons à notre disposition tout un arsenal et des méthodes auxquels nous aurons recours, y compris les raids ciblés (...) Il n’y aura pas de sanctuaire pour les terroristes », a-t-il ajouté, sous couvert d’anonymat. Dans le même temps, la radio officielle syrienne affirmait qu’Israël veut éloigner la Syrie du Liban pour pouvoir imposer son « hégémonie » sur ce pays ainsi que sur le Proche-Orient. « Séparer la Syrie et le Liban ferait de ce dernier une cible facile et permettrait à Israël d’imposer son hégémonie sur la scène libanaise », selon le commentaire quotidien de Radio-Damas. « Pour Israël, la concomitance des volets syrien et libanais (des négociations de paix) constitue l’obstacle principal à ses visées » expansionnistes au Proche-Orient, a ajouté la radio. Pour la radio, les dirigeants israéliens ont trouvé dans la résolution 1559 du Conseil de sécurité de l’Onu sur la souveraineté du Liban une occasion pour « intensifier leurs menaces contre la Syrie sous le prétexte qu’elle soutient ce qu’ils appellent le terrorisme palestinien et qu’elle fournit des armes au Hezbollah ». Selon le commentaire, « les menaces israéliennes font partie d’une stratégie plus large, comprenant Tel-Aviv, Washington et des capitales occidentales, qui vise à modifier la région d’une manière à servir les intérêts d’Israël ».

Israël a de nouveau accusé Damas de cautionner le terrorisme et de « donner des ordres » au Hezbollah pour « causer des incidents à la frontière » au Liban-Sud. La Syrie devait réagir en accusant à son tour Tel-Aviv de vouloir éloigner la Syrie du Liban afin d’imposer son « hégémonie » sur ce pays.
Dans un entretien publié hier par le quotidien israélien Jerusalem...