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L’Égypte estime qu’elle n’est pas en droit de rejeter la 1559 Résultats mitigés de la mission diplomatique menée par Hariri auprès de Moubarak

Sur le plan économique ou commercial, rien à redire. Le Liban et l’Égypte sont convenus de lever les entraves à la circulation des denrées, aux termes d’un document cosigné par Siniora, en qualité de ministre par intérim de l’Économie. Par contre, la relance du Liban officiel pour un soutien égyptien contre la 1559 a pratiquement fait chou blanc. Mettant de côté, pour l’occasion, ses propres et probables réserves mentales personnelles concernant la manipulation constitutionnelle condamnée par l’Onu, le président du Conseil a joué, encore une fois, les chefs de diplomatie dévoués. Il a donc sollicité du président Hosni Moubarak, qui lui-même dirige la politique étrangère de son pays, un appui marqué. Afin qu’avec son influence primordiale au sein de la Ligue, l’Égypte aide à la promulgation d’une sorte de contre-résolution arabe s’insurgeant contre la 1559. Mais tout comme la Jordanie, l’Égypte a tout de suite fait savoir que, quoi qu’elle puisse penser d’une résolution du Conseil de sécurité, elle ne s’estime pas en droit de la rejeter. C’est ce qu’a proclamé la présidence égyptienne, par la bouche de son porte-parole, Maged Abdel Fattah. Il a précisé qu’au cours de l’audience accordée, hier matin, par le président Moubarak au président Hariri, l’expression d’« ingérences américaines dans les affaires libanaises » n’a pas été mentionnée. Ajoutant que « malgré le fait que la 1559 n’a été votée que par neuf voix, nous ne pouvons la considérer comme étant une ingérence franco-américaine dans les affaires libanaises ». Le 2 septembre, le Conseil de sécurité des Nations unies a adopté par 9 voix sur 15 et 6 abstentions, cette 1559. Qui appelle au respect de la souveraineté libanaise, au retrait des forces étrangères de ce pays et au désarmement des milices, libanaises ou non libanaises. Le lendemain, le Parlement libanais, a adopté, sous la pression évidente, et déclarée, de Damas un amendement de l’article 49 prorogeant de trois ans le mandat du président Émile Lahoud. Comme pour atténuer l’effet du refus de la demande libanaise, le porte-parole de la présidence égyptienne a affirmé que pour Le Caire « l’amendement de la Constitution reste une affaire purement libanaise. » Les entretiens du président Hariri avec le président Moubarak, au palais al-Ittihadya, ont également porté sur la situation dans les territoires palestiniens et en Irak. Le président du Conseil, arrivé au Caire mardi après-midi, en est retourné hier. Il a d’abord conféré avec son homologue égyptien, Ahmed Nazif. Puis avec le ministre égyptien des Affaires étrangères, Ahmed Aboul Gheith. Il a naturellement parlé aussi avec Amr Moussa, secrétaire général de la Ligue. Dès son retour à Beyrouth, M. Hariri a discuté, au Sérail, des résultats de son saut au Caire avec le ministre des AE, Jean Obeid. Le volet économique Avec son homologue égyptien, Nazif, Hariri a surtout traité des moyens de développer les relations bilatérales économiques. La délégation qui l’accompagnait a pris le relais. Elle était formée de Siniora, du ministre de l’Agriculture Ali Hassan Khalil, du ministre du Tourisme Ali Hussein Abdallah et du président de l’Idal Samir Barbir. Siniora a pu ainsi cosigner avec le ministre égyptien du Commerce extérieur Rachid Mohammed Rachid les minutes (procès-verbal) de la première réunion de la commission commerciale commune libano-égyptienne, tenue à l’hôtel Four Seasons du Caire. Cela en présence du directeur général de l’Économie Fadi Makki et de représentants des départements de l’Agriculture, de l’Industrie, des douanes et du secteur privé libanais. Du côté égyptien, il y avait l’ambassadeur à Beyrouth, Hussein Darrar, le chef de la représentation commerciale Cherkawi Hafani, le conseiller commercial Achraf Ezzeddine et des experts. Le ministre Rachid a promis que son gouvernement ferait tout pour lever les obstacles qui entravent la libre circulation des denrées et des produits entre les deux pays. En souhaitant une ouverture des marchés qui permette de faire baisser les prix. Il a rendu hommage à la ligne suivie par le Liban dans cette optique. Siniora de son côté s’est félicité de la baisse, par les Égyptiens, des taxes douanières. En souhaitant, à son tour, voir tomber les barrières, pour dynamiser la croissance. Il a également émis le vœu de gommer les autres entraves à la libre circulation mutuelle des produits. Un communiqué conjoint rappelle l’existence d’un accord bilatéral, en relation avec la convention arabe de promotion des échanges commerciaux qui doit entrer en vigueur le 1er janvier de l’an prochain. Dans la perpective d’une zone étendue de commerce arabe libéré. Le but étant d’atteindre le degré zéro en matière de fiscalité douanière. Des facilités, conclut le communiqué, doivent être accordées en matière de certificats de conformité des produits.

Sur le plan économique ou commercial, rien à redire. Le Liban et l’Égypte sont convenus de lever les entraves à la circulation des denrées, aux termes d’un document cosigné par Siniora, en qualité de ministre par intérim de l’Économie.
Par contre, la relance du Liban officiel pour un soutien égyptien contre la 1559 a pratiquement fait chou blanc. Mettant de côté,...