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Le Caire s’engage devant Shalom à assurer la sécurité à la frontière avec Gaza Timide réchauffement des relations égypto-israéliennes

Les relations égypto-israéliennes ont connu hier un timide réchauffement avec la visite au Caire du chef de la diplomatie israélienne Sylvan Shalom qui a obtenu l’engagement de l’Égypte à assurer la sécurité de sa frontière avec la bande de Gaza, un mois avant l’ouverture d’un « dialogue stratégique » entre l’Égypte et les États-Unis. Le président égyptien Hosni Moubarak doit se rendre à Washington pour rencontrer, le 12 avril, le président George W. Bush et engager avec lui le « dialogue stratégique » qu’il n’avait pu ouvrir l’an dernier. M. Moubarak avait renoncé en 2003 à la visite qu’il effectue depuis plusieurs années au printemps aux États-Unis pour marquer ses réserves sur la guerre d’Irak. L’état des relations entre l’Égypte et Israël est un des éléments du « dialogue stratégique » égypto-américain. À l’issue d’un entretien avec le chef de l’État égyptien, M. Shalom a fait état d’un « nouveau départ » dans les relations entre Le Caire et Jérusalem et affirmé avoir trouvé le président Moubarak « déterminé à faire avancer le processus de paix », notamment entre les Palestiniens et les Israéliens. « Il s’agit d’un nouveau départ qui va permettre une meilleure compréhension entre nos deux peuples et nos deux pays », a dit M. Shalom, ajoutant qu’il avait été « très encouragé par l’entretien ». M. Shalom est le premier ministre israélien des Affaires étrangères à se rendre depuis près de deux ans en Égypte. Le Caire souhaite la réouverture des négociations entre Israël et les Palestiniens dans le cadre de la « feuille de route ». M. Shalom a affirmé hier qu’Israël était « engagé à l’application » de ce plan international de règlement, mais qu’il appliquerait son propre plan de désengagement avec les Palestiniens s’il ne parvient pas à appliquer la « feuille de route ». Mais analystes et médias égyptiens n’ont cessé ces derniers mois de mettre en évidence le durcissement de la répression israélienne dans les territoires occupés, estimant qu’il ne favorisait pas une sortie de l’impasse actuelle. M. Shalom a indiqué avoir informé le président égyptien qu’une rencontre était « possible » la semaine prochaine entre le Premier ministre israélien Ariel Sharon et son homologue palestinien Ahmed Qoreï. Cette rencontre, qui serait la première depuis la nomination de M. Qoreï, pourrait avoir lieu le 16 mars. Israël souhaitait une rencontre sans « conditions préalables ». L’Égypte avait favorablement accueilli le plan Sharon de retrait unilatéral d’Israël de 17 colonies de Gaza, à condition qu’il ne soit pas accompagné d’un renforcement des colonies israéliennes en Cisjordanie. Le Caire, qui avait administré Gaza avant son occupation en 1967 par Israël, a refusé de prendre en charge la sécurité dans la bande après le retrait israélien, selon un souhait émis par M. Sharon. Hier, le chef de la diplomatie égyptienne Ahmed Maher a réaffirmé après un entretien avec M. Shalom que l’Égypte « assumerait sa responsabilité » à la frontière avec la bande de Gaza, mais qu’elle ne jouerait aucun rôle sécuritaire dans ce territoire après un retrait israélien. La veille de sa visite en Égypte, M. Shalom avait indiqué dans une déclaration à la radio publique israélienne que « l’Égypte avait changé de cap » et qu’elle avait « une approche plus constructive » de ses rapports avec Israël. Il a indiqué que sa visite donnerait lieu à l’annonce de « toutes sortes d’accords dans les domaines politique, sécuritaire et économique ».

Les relations égypto-israéliennes ont connu hier un timide réchauffement avec la visite au Caire du chef de la diplomatie israélienne Sylvan Shalom qui a obtenu l’engagement de l’Égypte à assurer la sécurité de sa frontière avec la bande de Gaza, un mois avant l’ouverture d’un « dialogue stratégique » entre l’Égypte et les États-Unis.
Le président égyptien...