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Iran - Le Mouvement des non-alignés souhaite « adoucir le ton » de la résolution euro-américaine Intenses négociations en coulisses à l’AIEA

D’intenses négociations étaient menées en coulisses hier à Vienne sur un projet de résolution, proposé par les Américains à l’AIEA, condamnant l’Iran pour avoir caché une partie de son programme nucléaire, ont indiqué des diplomates. Une session plénière de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) a été remise à aujourd’hui pour permettre l’examen d’amendements apportés par les 13 pays du Mouvement des non-alignés (MNA) au texte de compromis auquel étaient parvenus mardi les États-Unis, la France, l’Allemagne et la Grande-Bretagne. Le MNA, qui a rencontré mercredi le représentant iranien à l’AIEA, Pirooz Hosseini, souhaite « adoucir le ton » de la résolution pour ne pas compromettre la coopération future du régime islamique avec l’agence de sûreté nucléaire des Nations unies, a indiqué un diplomate de l’un des pays du MNA. Les non-alignés souhaitent notamment sortir du texte deux amendements, auxquels Téhéran est opposé, sur l’utilisation d’installations militaires pour son programme d’enrichissement d’uranium et sur une demande d’arrêter ces activités. L’ambassadeur de la Malaisie à l’AIEA, Gulam Haniff, a ajouté que les non-alignés souhaitaient parvenir à un texte « factuel ». Les inspecteurs de l’AIEA ont découvert en Iran des traces d’uranium enrichi hautement enrichi de qualité militaire, a indiqué un diplomate proche de l’agence. Selon lui, cet uranium enrichi à 80 % provient d’une contamination d’un matériel acheté par l’Iran à l’étranger. En février, l’AIEA avait indiqué que ces traces d’uranium étaient enrichies à seulement 35 %. Le texte américain, qui doit être soumis aujourd’hui au Conseil des gouverneurs, aurait le soutien de 18 des 35 membres de l’Exécutif de l’AIEA. Mercredi, l’Iran avait menacé de rompre avec l’AIEA en reprochant aux Européens d’avoir cédé aux pressions américaines sur le projet de résolution. Mercredi, le ministre iranien des Affaires étrangères, Kamal Kharazi, avait indiqué que son pays reprendrait l’enrichissement d’uranium lorsque ses relations avec l’agence seraient « normalisées », qualifiant la maîtrise de cette technologie de « droit le plus absolu et légitime ». Mais le directeur général de l’AIEA, Mohammed el-Baradei, a invité Téhéran à ne pas le faire. Hier, le président Mohammed Khatami a demandé à l’AIEA d’adopter une politique réaliste et « non soumise aux influences des États-Unis » pour s’assurer de la poursuite de la coopération constructive de l’Iran.

D’intenses négociations étaient menées en coulisses hier à Vienne sur un projet de résolution, proposé par les Américains à l’AIEA, condamnant l’Iran pour avoir caché une partie de son programme nucléaire, ont indiqué des diplomates.
Une session plénière de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) a été remise à aujourd’hui pour permettre...