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Actualités - CHRONOLOGIE

Publication du texte de la lettre adressée à l’Onu avant le vote La résolution de l’Onu expose le Liban à de « graves dangers », affirme le palais Bustros

Dans le cadre d’une vaste campagne diplomatique contre la résolution 1559 votée le 3 septembre par le Conseil de sécurité de l’Onu, le ministère des Affaires étrangères et des Émigrés a publié hier le texte de la lettre adressée par le Liban deux jours avant le vote aux membres permanents du Conseil, ainsi qu’à ceux de la Ligue arabe. La lettre estime que « le projet ne prend pas en considération les normes et les coutumes reconnues internationalement dans les relations entre les États », confondant entre, « d’une part, le besoin du Liban et de la Syrie de bénéficier de relations privilégiées, et, d’autre part, l’approche libanaise de certaines échéances intérieures ». La lettre a ensuite développé un véritable réquisitoire contre l’État d’Israël qui « maintient le conflit du Proche-Orient dans un état de tension continue, en contrecarrant toutes les chances de dialogue politique et de solution globale », précisant que « la coopération libano-syrienne dans tous ses aspects, et spécialement dans le domaine sécuritaire, contribue à contenir les réactions radicales et désespérées résultant de la politique d’expulsion et de désespoir générée par les actes du gouvernement israélien ». Quant à la question de la présence de l’armée syrienne au Liban, au cœur du projet débattu, elle demeure, selon le Liban, « régie par les accords de Taëf et les accords bilatéraux entre les deux pays ». Niant tout soutien de la Syrie à des organisations extrémistes au Liban, la lettre indique que « ce qui est décrit dans le projet de résolution comme étant des milices n’est en fait que les éléments de la résistance nationale légitime à l’occupation israélienne », avant d’ajouter que le Liban distingue entre terrorisme et résistance. La réponse libanaise a également dénoncé les tentatives de « certains pays de s’immiscer dans les affaires libanaises, sous prétexte d’exhorter au respect de la Constitution à l’occasion de l’échéance présidentielle », estimant qu’une « telle ingérence déguise des intentions politiques incompatibles avec les réalités et les intérêts du pays, et l’exposerait à de graves dangers », et que « la collaboration libano-syrienne dans le domaine de la politique et de la sécurité est source de stabilité et de calme ». Le texte final de la résolution 1559 avait, contrairement au projet franco-américain initial, évité de nommer la Syrie, faisant uniquement référence aux « troupes étrangères présentes sur le territoire libanais ».
Dans le cadre d’une vaste campagne diplomatique contre la résolution 1559 votée le 3 septembre par le Conseil de sécurité de l’Onu, le ministère des Affaires étrangères et des Émigrés a publié hier le texte de la lettre adressée par le Liban deux jours avant le vote aux membres permanents du Conseil, ainsi qu’à ceux de la Ligue arabe.
La lettre estime que « le...