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L’opposition accueille avec tiédeur les appels au dialogue de Lahoud

Les appels au dialogue de Baabda sont accueillis avec plus ou moins de tiédeur dans les milieux de l’opposition. Le député Antoine Ghanem, membre du Rassemblement de Kornet Chehwane, a ainsi estimé que l’ouverture du président Lahoud « ne sera effectivement réelle que lorsqu’il commencera à réaliser ses promesses au niveau de l’assainissement de la situation interne ». Et que « le premier signe de cette ouverture doit apparaître en principe au niveau du gouvernement ». « Si les mêmes têtes et les mêmes corrupteurs reviennent, rien ne changera. Il faut changer la totalité du gouvernement », a-t-il indiqué. Plus intransigeant, le député Farès Souhaid a indiqué que tout le problème au niveau du dialogue avec le président de la République datait du 4 septembre 2002, jour de la fermeture de la MTV. Une décision qui suivait une rencontre de l’opposition avec le président. Selon lui, les appels à ouvrir une nouvelle page sont vains, parce que « la décision est à Damas » et pas au Liban. Plus nuancé, le député Boutros Harb a pour sa part annoncé que l’opposition tendait la main depuis longtemps au dialogue, et qu’elle ne pourrait pas être « négative » face à une proposition sérieuse visant à réévaluer la situation. « Cependant, nul ne recherche un poste ministériel à l’ombre de l’agression contre la Constitution et de la rupture de l’unité interne », a indiqué M. Harb dans un entretien accordé à La Voix du Liban. Le député de Tannourine a exprimé ses craintes de « voir le cours des choses déboucher sur une mise en place d’un nouveau régime sans repères, sans Constitution et sans lois ; ce qui est très dangereux ». Quant au Comité pour la défense des libertés publiques et de la démocratie, réuni hier sous la présidence de M. Sinan Barraj, il a évoqué l’anticonstitutionnalité de l’amendement, qui est, selon lui, entaché de « nullité ». Selon M. Barraj, l’amendement est rejeté « unanimement » par les Libanais. Exprimant son étonnement face à « la mobilisation militaire ambiante qui confirme la militarisation du régime à l’instar des autres pays de la région », M. Barraj a estimé que la Constitution de Taëf ne donne pas au président le droit de faire des discours comme ceux qu’il tient actuellement. « Tout ce qui n’est pas stipulé dans la Constitution à ce niveau est considéré comme une violation de cette dernière et une atteinte au régime parlementaire. » Il a enfin rejeté « les ingérences étrangères dans les affaires internes, quelle que soit la partie concernée ».
Les appels au dialogue de Baabda sont accueillis avec plus ou moins de tiédeur dans les milieux de l’opposition.
Le député Antoine Ghanem, membre du Rassemblement de Kornet Chehwane, a ainsi estimé que l’ouverture du président Lahoud « ne sera effectivement réelle que lorsqu’il commencera à réaliser ses promesses au niveau de l’assainissement de la situation interne...