Inauguration du nouveau bâtiment de la Sûreté générale, quartier du Musée Murr : Le Liban doit s’armer de la stratégie tracée par Lahoud et Assad

Le ministre de l’Intérieur, Élias Murr, a affirmé hier que « le Liban, qui a connu la sécurité et la stabilité durant la période la plus difficile de son histoire et la plus dangereuse sur le plan régional, est capable aujourd’hui de continuer sur la même voie en restant attaché à ses droits et en s’armant de la stratégie tracée par les chefs de l’État libanais, le général Émile Lahoud, et syrien, Bachar el-Assad». M. Murr s’exprimait lors de la cérémonie d’inauguration du nouveau bâtiment de la direction de la Sûreté générale au Musée à laquelle ont pris part le directeur de la Sûreté, le général Jamil Sayyed, et plusieurs officiers. Prenant la parole, M. Sayyed a souligné que ce projet, qui a démarré depuis deux ans, regroupera la direction générale de manière à faciliter les formalités aux citoyens et faire des économies en frais de loyers de près d’un demi-milliard de livres libanaises par an. Évoquant les raisons qui sont derrière les développements de l’administration qu’il dirige, le général a indiqué que la formule est « simple », la direction de la Sûreté générale « n’étant inféodée à personne ni protégée par qui que ce soit. Elle est soumise à la loi, et elle est au service des citoyens, sans distinction ». L’intervenant a en outre justifié le succès de son département et « la quasi-unanimité qu’il a obtenue pour sa performance », par le fait qu’il « a cherché à contenter le citoyen lambda, celui qui n’a personne à qui s’adresser et qui fait partie de la majorité des citoyens ». « Il est du droit de ces citoyens d’accéder à l’administration et d’en sortir respectés et bien servis », a-t-il dit. Faisant allusion au communiqué des évêques paru hier dans la presse, M. Sayyed a rappelé que le texte a parlé en des termes positifs de la Sûreté générale alors qu’il a critiqué la situation déplorable de l’Administration dans son ensemble. Rappelant que son administration applique la politique générale de l’État de concertation avec Damas, M. Sayyed a indiqué que ces liens « n’ont pourtant pas empêché son administration de remplir son devoir envers les citoyens ». « Les responsables (de ce département) n’auraient-ils donc pas pu exploiter le soutien des Syriens en transformant cette administration en une ferme privée au service de leurs intérêts propres ? » s’est-il interrogé. Et de préciser : « La foi en la concomitance des deux volets ne contredit pas la foi en l’édification des institutions. » Par conséquent, « c’est au responsable libanais de réformer et de remédier aux failles de l’Administration ». À son tour, M. Murr a rendu un hommage aux officiers présents et au général Sayyed.