Les députés appelés à voter demain en pensant à « l’avenir de leurs enfants »
C’est incontestablement le réquisitoire le plus violent jamais prononcé par l’Église maronite contre l’influence syrienne au Liban. Et ce réquisitoire intervient quarante-huit heures avant que les députés de la nation ne se réunissent pour avaliser le mot d’ordre syrien de prorogation du mandat Lahoud. Un mot d’ordre livré non sans « mépris » pour le Liban, notent les prélats réunis hier à Dimane sous l’égide du patriarche Nasrallah Sfeir.
Au lieu de voter en faveur d’un amendement de la Constitution « qui viole la Constitution », les parlementaires devraient plutôt penser à « l’avenir de leurs enfants », sans se soucier des pressions et des menaces exercées ces derniers jours à leur encontre.
Mais les évêques vont au-delà de la présidentielle et accusent la Syrie d’assumer la responsabilité de tous les maux dont souffre le pays, au moins depuis Taëf. C’est Damas qui multiplie les ingérences dans tous les domaines, elle qui nomme et révoque les responsables, « protège les corrupteurs et les corrompus », politise la justice, met le pays en coupe réglée.
L’appel de l’Église maronite a reçu en grande partie le soutien de Walid Joumblatt et celui, plus inattendu, de Sélim Hoss.
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