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Actualités - CHRONOLOGIE

La politisation du dossier des déplacés désormais prohibée Le président confiant dans la réédification de l’État

Devant ses visiteurs hier, le président Émile Lahoud s’est dit confiant dans la réédification de l’État. Un État de droit et des institutions. Avec, a-t-il souhaité, « la coopération de tous les hommes de bonne volonté qui veulent le redressement du pays, pour qu’il reprenne des forces ». Comme il a rencontré des délégations de municipalités de localités concernées, le président Lahoud a fustigé les pratiques antérieures, politisées à son avis, relatives au dossier des déplacés. De tout temps confié, comme on sait, à des mains joumblattistes. Pour ajouter que désormais il n’y aura plus de politisation des crédits destinés aux réfugiés ni d’aucun autre fonds public. Sur le plan régional, le chef de l’État relève que le Liban, comme d’autres pays, traverse une phase délicate. Qui nécessite le renforcement de l’unité nationale. En vue de préserver les acquis nationaux ou panarabes. Et de déjouer les plans visant l’entité libanaise, sa souveraineté et l’intégrité de son territoire. Le président ajoute que les choix effectués lors des six dernières années ont permis de sauvegarder les intérêts du Liban comme des Libanais. Ce qui, soutient-il, a indisposé Israël et les parties qui le soutiennent. Des parties qui se remettent à exercer des pressions. Pour faire passer des visées que les Libanais rejettent, comme l’implantation des Palestiniens. Il a également évoqué des exigences anciennes, également refusées, sans préciser lesquelles. Le président Lahoud a martelé que « nous ne transigeons jamais quand la souveraineté du Liban est en jeu. Jamais de complaisance, à l’égard de quiconque, aux dépens de la patrie. Les précieux sacrifices des Libanais n’auront pas été consentis en vain. Nous avons démoli l’adage erroné disant que la force du Liban tient dans sa faiblesse. Avec le concours de la Syrie sœur, et en coordination avec elle, nous avons prouvé au monde que la défense de nos droits légitimes par la résistance est le seul moyen de les regagner ». Pour le président Lahoud, la réussite du Liban dans le domaine régional doit être suivie d’un succès égal en matière de réédification de l’État de droit et des institutions. Une réhabilitation que les Libanais appellent de leurs vœux comme de leurs espérances. Pour le chef de l’État, une évidence saute aux yeux : cette quête constitue une responsabilité nationale collective. À laquelle tout un chacun doit contribuer. En plaçant l’intérêt général au-dessus de toute autre considération. Il existe certes, poursuit-il, de nombreux problèmes économiques, sociaux, médicaux ou pédagogiques. Mais les solutions sont là, à portée de main. Pour peu que les Libanais y mettent du leur, dans une parfaite solidarité. Pour peu aussi que les responsables conviennent qu’il est nécessaire de changer les mentalités qui ont pris corps durant les douloureuses années de guerre intestine. Car les événements ont par eux-mêmes montré que de telles mentalités ne peuvent édifier une nation de justice et d’égalité. Au contraire, elles ont causé la régression dont les capacités de l’État pâtissent. Au détriment du redressement, de la croissance et de la stabilité sociale. Pour le président Lahoud, l’affaire des déplacés reste prioritaire. Car sa conclusion signifierait qu’une page douloureuse de l’histoire du Liban contemporain est enfin tournée. Il dénonce le fait que par le passé l’on ait traité ce dossier sous un angle politisé. Relevant que l’État a dépensé des fonds considérables, sans obtenir les résultats escomptés. Cela à cause de l’inexistence d’un plan global rationnel. Le président Lahoud affirme que désormais toute politisation est prohibée. Que les crédits étatiques serviront effectivement au développement équilibré des régions. Selon des priorités déterminées que l’on ne pourra pas contourner. Car aucune région ne doit se développer au détriment d’une autre. Enfin le président Lahoud mise sur la foi des Libanais dans leur patrie, sur leur unité, leur solidarité, leur rassemblement autour d’un État équitable, dont les choix stratégiques lui ont valu de la force ainsi que le respect des instances régionales ou internationales. Il convient de signaler que le président de la République a reçu hier successivement une délégation de la municipalité de Zahlé conduite par Assaad Zogheib. Puis les édiles de Chartoun, dirigés par Antoine Rafic Chartouni. Ensuite le conseil municipal de Rachmaya présidé par le général en retraite Victor Abou Salwane, audience qui s’est déroulée en présence du directeur général des services de la présidence de la République, le général BEM en retraite Salem Abou Daher. Le chef de l’État a également reçu hier le député Wajih Baarini, accompagnant une délégation d’émigrés de São Paulo. Ensuite, le nouveau conseil de l’Ordre des médecins du Nord, dirigé par le Dr Ghassan Raad. Enfin, le président Lahoud a eu un entretien avec l’ancien nonce apostolique, Mgr Figlio, avant une réunion avec le commandant en chef de l’armée, le général Michel Sleimane.
Devant ses visiteurs hier, le président Émile Lahoud s’est dit confiant dans la réédification de l’État. Un État de droit et des institutions. Avec, a-t-il souhaité, « la coopération de tous les hommes de bonne volonté qui veulent le redressement du pays, pour qu’il reprenne des forces ».
Comme il a rencontré des délégations de municipalités de localités...