Beyrouth s’insurge contre les consultations franco-US, Feltman invite les députés à écouter leurs électeurs, pas l’étranger Washington enfonce le clou : Le Liban doit décider de son propre sort (photo)

La campagne menée par les puissances occidentales, et à leur tête les États-Unis, contre l’amendement de la Constitution imposé par la Syrie a pris une nouvelle tournure hier avec la confirmation par Washington des consultations franco-américaines en vue d’une résolution au Conseil de sécurité. Selon le département d’État, ce texte viserait à « soutenir le droit du peuple libanais à décider de son propre sort ». « Il est temps que les forces étrangères soient retirées du Liban », a dit le porte-parole du département d’État. Informé de ces consultations, le palais Bustros s’est insurgé, dans une lettre au secrétaire général de l’Onu, contre le projet de résolution, estimant qu’il constitue « un précédent dangereux ». De son côté, l’ambassadeur des États-Unis à Beyrouth, Jeffrey Feltman, a affirmé hier que son pays avait été « déçu » par les derniers développements survenus au Liban au sujet de la présidentielle. M. Feltman est allé jusqu’à inviter les députés libanais à voter en fonction « de ce que leur disent leurs électeurs, pas l’étranger ». C’est dans cette ambiance que le Liban attend la visite, le 12 septembre, du secrétaire d’État adjoint pour le Proche-Orient, William Burns.