FESTIVAL DE ZOUK MIKAEL - Nuits orientales, ce soir et demain à 20h30 Inauguration avec l’Ensemble de musique arabe de l’Opéra national du Caire (PHOTO)

Nuits orientales en ouverture du Festival de Zouk Mikael avec, ce soir et demain (à 20h30), l’Ensemble de musique arabe Abdel Halim Noweira, de l’Opéra national du Caire. Au programme des deux soirées, de trois heures chacune, des airs de Oum Kalsoum, de Farid el-Atrache, de Abdel Wahab, de Abdel Halim, ainsi qu’«une surprise libanaise», a déclaré hier à la presse le directeur actuel de la troupe, le maestro Salah Ghobashi. La surprise consisterait, paraît-il, en un air fameux de Feyrouz que jouera l’orchestre, sans accompagnement vocal. Une vingtaine de musiciens et huit jeunes chanteurs (quatre voix féminines et quatre autres masculines) interpréteront donc – «sur des rythmes évidemment renouvelés et réadaptés», comme le souligne Magdi Aouf, le représentant du directeur de l’Opéra national du Caire – les grands airs du répertoire arabe traditionnel. Ces mélopées, pour la plupart égyptiennes, mais aussi arabes et libanaises, qui faisaient vibrer en chœur les masses arabes des années cinquante à soixante-dix, sont devenues aujourd’hui des classiques. Un fonds dans lequel puisent d’ailleurs beaucoup de jeunes groupes de la scène musicale libanaise. «Nous avons toujours eu des liens culturels très forts avec le Liban, notamment dans les domaines de la musique et du cinéma», a d’ailleurs déclaré Salah Ghobashi, qui avoue personnellement une préférence pour la production libanaise d’avant-guerre. Créé en 1968 par le maestro Abdel Halim Noweira, l’Ensemble de musique arabe de l’Opéra du Caire, rebaptisé du nom de son fondateur après le décès de ce dernier, il y a une dizaine d’années, a pour objectif de conserver mais aussi de revitaliser la chanson et la musique arabes traditionnelles. Composé d’une soixantaine de chanteurs et de cent vingt musiciens, tous issus du Conservatoire national du Caire, cet ensemble avait commencé par reprendre, dans la plus pure tradition, les mouwachahat et autres morceaux classiques, avant d’élargir son répertoire aux grandes voix de la chanson arabe. Outre l’Opéra du Caire, cet orchestre se produit également beaucoup en tournée dans les pays arabes, mais aussi, à certaines occasions, en Europe. «Nous avons joué à l’Unesco, à Paris, lors du centenaire de Abdel Wahab, ainsi qu’au Louvre, dans l’aile égyptienne, lors d’une soirée donnée en 1998 en hommage à Oum Kalsoum», a indiqué le maestro Salah Ghobashi. «C’est notre première visite depuis de longues années au Liban. Nous sommes très heureux et impatients de rencontrer le public libanais, connu pour le raffinement de son goût en matière de musique arabe.» Un public d’aficionados, sans doute lui aussi impatient d’assister chez lui à un concert de cette formation parmi les plus importantes du monde arabe.