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Conseil des ministres - Ouverture, à partir d’aujourd’hui, d’une session extraordinaire de la Chambre Dix minutes pour une rallonge de 3 ans au mandat présidentiel

Il a fallu dix minutes, samedi matin, pour que le gouvernement, réuni en séance extraordinaire, approuve un projet de loi constitutionnelle amendant l’article 49 et permettant la prolongation de trois ans du mandat du président Émile Lahoud. Le projet de loi a été approuvé oralement, sur proposition du Premier ministre. En vertu de ce projet, qui doit encore être voté par la Chambre, à une majorité des deux tiers, le mandat présidentiel du président Lahoud expirera le 23 novembre 2007. Par ailleurs, le chef de l’État et le Premier ministre réunis ont demandé l’ouverture d’une session extraordinaire de la Chambre, à partir d’aujourd’hui. Le décret d’ouverture a été publié hier. La réunion du Conseil des ministres, samedi, a été présidée par Rafic Hariri, après une brève introduction du chef de l’État, qui a évoqué « la situation régionale exceptionnelle et délicate du monde arabe, notamment en Palestine et en Irak », les « menaces israéliennes permanentes contre le Liban » et « la tentative d’implanter les réfugiés palestiniens dans les pays d’accueil arabes, notamment au Liban ». « Notre coopération au sein du Conseil des ministres s’est soldée par une stabilité générale dans le pays, devenu but de voyage pour les touristes arabes et étrangers », a poursuivi M. Lahoud, qui a également fait état de réalisations propres à « alléger les fardeaux » des Libanais. « Je vous remercie d’avance pour la grande confiance que vous me faites en me demandant de continuer à assumer mes responsabilités, et en amendant la Constitution dans l’intérêt supérieur du Liban. Je laisse maintenant au Premier ministre le soin de présider la séance, car des engagements antérieurs m’appellent », a conclu le président Lahoud. La réunion du Conseil des ministres extraordinaire, convoqué d’urgence au terme d’une visite nocturne du Premier ministre pour le chef des SR syriens au Liban, Rustom Ghazalé, a été un extraordinaire révélateur des sentiments nourris par les uns et les autres, à l’égard de la prorogation. À côté des visages épanouis du chef de l’État et des ministres qui lui sont proches, à l’instar de ceux de Karim Pakradouni ou d’Abdel Rahim Mrad, on notait les mines fermées, solennelles, des ministres Marwan Hamadé, Ghazi Aridi et Abdallah Farhat, et celles gênées et embarrassées du Premier ministre, silencieux à l’arrivée et au départ du siège du Conseil des ministres, et des membres de son bloc parlementaire. Les ministres de la « Rencontre démocratique » ont été les seuls à formuler des réserves à l’égard du projet d’amendement. Ces dernières ont été inscrites au procès-verbal de la séance. Le vice-président du Conseil, Issam Farès, a qualifié la séance de « grandiose » et a estimé que les mises en garde américaine, britannique, française et allemande contre un amendement constitutionnel étaient « une ingérence dans les affaires intérieures » du Liban. Le ministre Assem Kanso a souligné, pour sa part, que le Baas aurait souhaité « un nouveau mandat de six ans, et non une prolongation de trois ans », mais que « les pressions régionales et internationales » avaient imposé cette solution. Quatre ministres se sont absentés de la séance. Deux d’entre eux, Bahige Tabbarah et le Dr Karam Karam, étaient absents du pays. Farès Boueiz et Jean Obeid, des présidentiables potentiels, n’ont pas fourni d’excuses à leur absence. Les deux ministres Sleimane Frangié et Talal Arslan, qui n’avaient plus assisté aux réunions du gouvernement depuis plusieurs mois, étaient présents à la séance extraordinaire. La session extraordinaire En fin de séance, le ministre de l’Information, Michel Samaha, a précisé que la session extraordinaire de la Chambre s’ouvrira aujourd’hui, lundi 30 août, et s’achèvera avec le début de la session ordinaire, en octobre. De fait, le décret d’ouverture de la séance extraordinaire de la Chambre a été publié hier. À son ordre du jour, divers projets de loi, dont le projet de loi constitutionnelle d’amendement de l’article 49. L’exposé des motifs de ce projet de loi reprend, en les développant, les propos tenus par le chef de l’État, et notamment : « En raison des situations externe (Israël) et interne (la situation sociale), les impératifs de l’intérêt national supérieur et général du Liban exigent la continuité du pouvoir avec à sa tête l’actuel président de la République, au cours de cette étape cruciale et sensible. Cette continuité consolidera la stabilité face aux dangers qui menacent le Liban et la région, et épargnera au Liban des surprises qui pourraient ébranler cette stabilité dans les circonstances très particulières que nous traversons. »
Il a fallu dix minutes, samedi matin, pour que le gouvernement, réuni en séance extraordinaire, approuve un projet de loi constitutionnelle amendant l’article 49 et permettant la prolongation de trois ans du mandat du président Émile Lahoud. Le projet de loi a été approuvé oralement, sur proposition du Premier ministre. En vertu de ce projet, qui doit encore être voté par la...