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Actualités - CHRONOLOGIE

Communautés - Le chef de l’Église maronite compare le Liban à un « ballon de foot que se lancent les intérêts régionaux et internationaux » Sfeir : « Une décision extrêmement regrettable » (photo)

Le patriarche Sfeir s’en est remis hier à Dieu pour assister le Liban et les Libanais en ces jours difficiles, estimant « très regrettable » ce qui s’est passé sur le plan constitutionnel. « Ce qui s’est passé hier, sur le plan constitutionnel libanais et celui de la première présidence, sort de l’ordinaire, a déclaré le chef de l’Église maronite au cours de son homélie dominicale. Ça a été arrangé la nuit et exécuté le jour à la vitesse de l’éclair, comme s’il y avait une course entre cet événement et d’autres que nous ignorons. C’est comme si le Liban était devenu un ballon de foot que se lancent les intérêts régionaux et internationaux, comme si ses fils étaient devenus étrangers, sans avis à donner sur leurs affaires nationales, réquisitionnés pour exprimer un avis qui leur a été imposé et auquel ils se sont pliés, contraints, ce qui est extrêmement regrettable. D’autant plus que cet événement nécessite du temps pour y réfléchir, échanger les points de vue et examiner en profondeur ses conséquences sur le destin du Liban et de son peuple. Nous appelons tout le monde à la vigilance et à éviter de se laisser guider par les instincts et les passions. » « Que Dieu vienne en aide au Liban et aux Libanais », a conclu le patriarche Sfeir. Le chef de l’Église maronite a reçu hier M. Michel Eddé, président de la Ligue maronite, Mgr Youssef Béchara, modérateur du Rassemblement de Kornet Chehwane, M. Michel Khoury, ancien gouverneur de la Banque du Liban, et le président du PNL, Dory Chamoun. Pour ce dernier : « Ce qui s’est passé est un coup d’État militaire sous une fausse apparence démocratique. Nous le rejetons totalement, par principe et au nom de la loi. Il est inadmissible de toucher à la Constitution, de prendre à la légère l’opinion publique libanaise et internationale (...) Des réactions locales et internationales pourraient prochainement contribuer à corriger les choses. » Le chef du PNL a exhorté les députés à « fouiller leur conscience et à penser à l’avenir du Liban et des Libanais, à commencer par leurs propres enfants, et à écouter la voix du peuple », avant de voter. Samedi, le chef de l’Église maronite avait demandé aux fidèles, à l’issue d’une messe qu’il venait de célébrer, de « prier pour le Liban et les Libanais afin qu’ils supportent les jours difficiles qu’ils vivent ». Le patriarche Sfeir avait reçu, ce jour-là, les députés Boutros Harb et Abbas Hachem, ainsi que l’ancien député Camille Ziadé, qui a déploré que les derniers développements nuisent aux rapports libano-syriens. Pour M. Harb, les jeux ne sont pas faits. « L’amendement n’est encore qu’un projet et ne deviendra une réalité que lors du vote de l’Assemblée », a-t-il déclaré, tout en prônant d’intenses contacts avant le vote, pour empêcher le projet de loi d’obtenir les deux tiers des voix nécessaires. Le député Abbas Hachem, lui, a franchement déclaré, en vers : « J’ai parfois regretté mes silences, mais plus souvent encore mes paroles. »
Le patriarche Sfeir s’en est remis hier à Dieu pour assister le Liban et les Libanais en ces jours difficiles, estimant « très regrettable » ce qui s’est passé sur le plan constitutionnel.
« Ce qui s’est passé hier, sur le plan constitutionnel libanais et celui de la première présidence, sort de l’ordinaire, a déclaré le chef de l’Église maronite au cours de son...