Rechercher
Rechercher

Actualités

Ministères - La guerre entre les Finances et les Télécoms à son paroxysme Cardahi accuse Siniora de « falsifier la vérité »

Le ministre des Télécoms, Jean-Louis Cardahi, accuse son collègue des Finances non pas simplement de déformer la vérité, mais de la « falsifier », estimant que les recettes de la téléphonie mobile ont servi, par le passé, à « financer la corruption politique au Liban ». Dans un mémorandum adressé au Conseil des ministres, M. Cardahi a répondu avec une rare virulence à une note du ministre des Finances, Fouad Siniora, critiquant l’utilisation des recettes du cellulaire pour régler leurs indemnités aux employés démissionnaires des deux sociétés Cellis et LibanCell. Le ministre des Finances, souligne le mémorandum de M. Cardahi, « sort de son sujet pour soulever des questions dont le Conseil des ministres avait débattues, en en occultant certaines pour des motifs bien connus, à savoir la condamnation du ministre des Télécoms auquel pourtant les ambassadeurs étrangers et les institutions internationales ont rendu hommage pour les mesures qu’il a prises dans l’intérêt de l’État, ce qui a indisposé le ministre des Finances, qui persiste à vouloir falsifier les vérités ». Se défendant d’avoir géré le secteur conformément à des « ressentiments quelconques » ou pour servir quelques « intérêts privés », M. Cardahi a affirmé avoir pris les décisions qui s’imposaient « pour faire face à des responsables qui avaient des intérêts directs et indirects dans les deux sociétés et profitaient de leurs recettes, sachant que ce secteur a servi au financement de la corruption politique au Liban ». « Il est de l’intérêt de l’État que les députés, ministres et présidents n’aient pas des intérêts directs ou indirects dans les secteurs et services publics, ainsi que dans des établissements de crédit qui les financent », ajoute M. Cardahi dans son mémoire. Le ministre des Télécoms a en outre reproché à son collègue d’avoir donné son avis avant même que la Cour des comptes ne le fasse, au sujet de l’opportunité de prélever l’impôt sur le revenu sur les indemnités payées aux employés démissionnaires. Les décisions du ministère des Télécoms sont toutes légales, même si certaines n’ont pas respecté les règles administratives, en raison des délais très courts dont le ministère disposait pour prendre ses décisions et assurer l’intérêt général et celui du Trésor, souligne en substance M. Cardahi. Selon le ministre des Télécoms, ce qui a surtout encouragé les employés de Cellis et LibanCell à démissionner, c’est l’indemnité élevée qui leur a été promise. En outre, dit-il, les directeurs de ces compagnies ont offert à leurs cadres techniques supérieurs de travailler avec eux dans des nouvelles sociétés dans des pays arabes ou africains. Enfin, la loyauté absolue de certains des employés à l’égard de leurs directeurs a également joué un rôle. Ces employés sont partis parce qu’ils redoutaient d’être licenciés par la suite pour incompétence. Après avoir affirmé que les comptes du ministère des Télécoms sont d’une transparence inégalée, comparés à ceux des autres administrations, M. Cardahi affirme que l’équipement de contrôle de la société Ericsson a permis de contrôler environ 95 % des communications de déceler un certain nombre d’infractions et d’améliorer la position de l’État dans les procédures d’arbitrage engagées avec les deux sociétés, sans compter qu’il a permis au ministère de préparer des dossiers pénaux contre les directeurs des anciennes sociétés, contrairement à ce qu’affirme le ministre des Finances.

Le ministre des Télécoms, Jean-Louis Cardahi, accuse son collègue des Finances non pas simplement de déformer la vérité, mais de la « falsifier », estimant que les recettes de la téléphonie mobile ont servi, par le passé, à « financer la corruption politique au Liban ». Dans un mémorandum adressé au Conseil des ministres, M. Cardahi a répondu avec une rare virulence...