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Baabda - Mutisme absolu, après la rencontre Lahoud-Berry Le chef de l’État invite la majorité parlementaire à « user de ses prérogatives »

Au lendemain de l’annonce qu’il est prêt à accepter un nouveau mandat, le chef de l’État, le général Émile Lahoud, a reçu hier le président de la Chambre, Nabih Berry, pour une rencontre d’évaluation hebdomadaire qui a revêtu, en raison des circonstances, une importance particulière. Toutefois, la teneur des entretiens des deux responsables a été entourée de la plus grande discrétion, et le président de l’Assemblée s’est abstenu de toute déclaration. Les services de la présidence se sont contentés de distribuer un communiqué affirmant que les deux hommes ont effectué un tour d’horizon des problèmes de l’heure, ainsi que de la situation régionale et des développements qui se produisent sur les scènes arabe et internationale. De source officielle, on souligne « qu’en annonçant être disposé à assumer un second mandat, si la majorité parlementaire le souhaite, le président Lahoud a voulu mettre un terme aux interprétations et analyses erronées du silence du président de la République à l’égard de l’amendement de la Constitution. Il a également voulu répondre à des prises de position qui auraient pu rendre le climat encore plus confus ». « C’est la raison pour laquelle, ajoutent les sources officielles, le chef de l’État s’est adressé aux Libanais, ainsi qu’aux forces loyalistes et opposantes, dressant un bilan de ce qui a été réalisé et de ce qui ne l’a pas été, réaffirmant ses choix stratégiques, les rapports avec la Syrie et la vision qu’il a de certains problèmes politiques. » « Aux forces loyalistes, ajoutent les sources officielles, le chef de l’État assure que si telle est la volonté de la majorité parlementaire, il est prêt à assumer un second sexennat, conformément aux règles constitutionnelles qui prévoient un mécanisme d’amendement de la Constitution pour des raisons d’intérêt général et non personnelles. » « En évoquant ce qui a été réalisé et ce qui ne l’a pas été dans le discours d’investiture, ajoutent les sources citées, le président se considère toujours tenu par le programme défini dans ce discours et invite les milieux loyalistes à user de leurs prérogatives pour apporter à la Constitution les amendements garantissant son maintien au pouvoir. » « Par ailleurs, ajoutent les sources officielles, le président Lahoud a tenu à l’adresse des milieux de l’opposition un autre discours, dans lequel il affirme que si la majorité parlementaire souhaite confier la présidence de la République à une autre personne, cela relève de l’appréciation des représentants de la nation. » « En tout état de cause, concluent les sources officielles, les journées qui viennent permettront de voir venir et de suivre les réactions aux propositions du président Lahoud. » Au nombre des visiteurs du chef de l’État, hier, citons une délégation de la jeunesse nationaliste arabe participant à un camp à Ajaltoun. Aux jeunes conduits par M. Maan Bachour, le chef de l’État a affirmé que la solution du conflit israélo-arabe « ne saurait être un règlement à l’amiable, mais doit être conforme au droit et à la légalité internationales ». M. Lahoud a également reçu l’ambassadeur du Tchad au Liban, en visite d’adieu, le député Wagih Baarini, le directeur général de la Sécurité de l’État, le général Édouard Mansour, M. Ali Saleh Itani, conseiller à l’Assemblée nationale japonaise, le procureur général près la Cour de cassation, Adnane Addoum, et les anciens députés Ali Eid et Salah Haraké.

Au lendemain de l’annonce qu’il est prêt à accepter un nouveau mandat, le chef de l’État, le général Émile Lahoud, a reçu hier le président de la Chambre, Nabih Berry, pour une rencontre d’évaluation hebdomadaire qui a revêtu, en raison des circonstances, une importance particulière.
Toutefois, la teneur des entretiens des deux responsables a été entourée de la...