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Le vice-président de la Chambre sera reçu aujourd’hui par Assad Ferzli accepterait le maintien au pouvoir du président actuel « pour des raisons stratégiques »

À la veille d’être reçu, aujourd’hui, par le président syrien Bachar el-Assad, le vice-président de la Chambre, Élie Ferzli, a appelé hier le chef de l’État à « accepter d’évoquer ouvertement la possibilité de son maintien dans ses fonctions présidentielles (...) si la nécessité s’en fait sentir, sur le plan stratégique » et de se « montrer ouvert à toute autre personne qui protégerait les constantes auxquelles nous croyons ». Ces constantes sont, selon M. Ferzli « la solidarité avec le Hezbollah, le partenariat avec la Syrie et le rejet de l’implantation ». « Je prends la parole un mois avant l’ouverture des délais constitutionnels, le 24 septembre, pour prendre franchement et objectivement position », a affirmé le député, qui a basé son raisonnement sur la distinction entre trois plans d’analyse, en avouant que leurs conclusions ne concordent pas. Il y a, déclare en substance le vice-président de la Chambre, trois niveaux d’analyse, constitutionnel, politique et stratégique. « La crédibilité de l’approche constitutionnelle est faible », assure M. Ferzli, car le véritable enjeu du débat sur le respect de la Constitution n’est pas vraiment constitutionnel, mais politique. L’enjeu véritable et le maintien au pouvoir ou le départ du président Émile Lahoud. « L’approche politique conduirait, en général, à préconiser l’élection d’un nouveau président », enchaîne M. Ferzli, qui admet sans ambages l’échec flagrant du régime actuel dans son projet d’édification des institutions. Mais, poursuit le parlementaire, « cette approche est insuffisante, car rien ne garantit qu’un nouveau régime réussira là ou celui-ci a échoué (...) et personne ne garantit que les tiraillements politiques aux prolongements confessionnels, qui sont aussi vieux que le Liban, ne se répéteront pas ». Mais plus que ces raisonnements, M. Ferzli estime que l’analyse politique est insuffisante « car la cause principale du Liban n’est pas encore l’édification de l’État indépendamment du contexte global explosif où se trouve la région notamment en Palestine et en Irak, c’est-à-dire indépendamment du contexte stratégique ». M. Ferzli invite, de ce fait, la classe politique à « garder toutes les options ouvertes grâce à un dialogue général qui tienne compte de la possibilité d’élire un nouveau président ou de reconduire dans ses fonctions le chef de l’État actuel, ou de proroger son mandat ». Entre « une démocratie qui vendrait le pays » selon les vœux d’une « grande puissance » dont il a tu le nom, et « une dictature qui le protégerait », le vice-président de la Chambre a appelé de ses vœux une « démocratie qui édifierait le Liban et le protégerait ». Partant de son analyse, M. Ferzli a invité des personnalités qui ont « manifesté leurs réserves » à l’égard d’un amendement constitutionnel, comme Sleimane Frangié et Walid Joumblatt, à privilégier le plan d’analyse stratégique, au détriment de leurs préférences politiques. M. Ferzli a par ailleurs invité le Hezbollah à « se mettre au service de ce choix stratégique incarné par le président Lahoud ou un autre », et appelé Rafic Hariri et Nabih Berry à « se montrer ouverts à cette invitation ». Enfin, M. Ferzli a appelé le patriarche maronite à « ouvrir la porte à un dialogue qui lui permettrait de calmer ses appréhensions d’un amendement qui modifierait la nature du régime ».

À la veille d’être reçu, aujourd’hui, par le président syrien Bachar el-Assad, le vice-président de la Chambre, Élie Ferzli, a appelé hier le chef de l’État à « accepter d’évoquer ouvertement la possibilité de son maintien dans ses fonctions présidentielles (...) si la nécessité s’en fait sentir, sur le plan stratégique » et de se « montrer ouvert à toute...