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Actualités - OPINION

Les émigrés nous écrivent

Libanais avant tout Nous sommes très nombreux à l’étranger et nous n’avons pas le droit de voter dans nos ambassades et consulats. Je suis sûr que beaucoup d’entre nous souhaitent s’exprimer. Ils pourraient d’ailleurs le faire avec d’autant plus d’aisance et de liberté qu’ils ne sont pas soumis à la répression des forces de l’ordre. Nous avons beaucoup d’ambition pour notre pays et pour notre peuple. Nous pouvons et voulons vous aider. Votre rubrique sera peut-être un début. La vie loin de ses racines, malgré ce que peuvent penser beaucoup de nos concitoyens résidant encore au pays, est loin d’être facile pour tout le monde. Notre pays nous manque cruellement ! Et nous avons tellement envie de le revoir libre et libéré de toutes ces corruptions et autres problèmes qui le saignent à blanc. Nous sommes, dans la diaspora, beaucoup plus concernés que vous ne l’imaginez. Nous nous organisons de mieux en mieux et nous intervenons de plus en plus pour vous soutenir dans des domaines très divers. En bref, nous sommes libanais avant tout et nous sommes à vos côtés. Surtout dites bien à nos compatriotes de ne plus se sous-estimer ! (...) Il a fallu que je vive ailleurs et que je rencontre d’autres peuples pour constater que les Libanais forment un peuple qui ne craint pas la comparaison. Ziad F. K. Paris La déception des Libanais du Brésil J’ai été stupéfait en lisant, dans l’article de May Makarem, la déclaration du directeur général des émigrés au ministère des Affaires étrangères : «Le recensement des émigrés, dit-il, est une opération gigantesque, impossible à entreprendre.» Sous la gestion de M. Antoine Jomaa et de Mme Micheline Baz au consulat général du Liban à Rio de Janeiro, et à l’occasion de la fête du 22 novembre, la communauté libanaise a fait paraître un supplément sur le Liban dans le Jornal do Brasil invitant les Libanais à écrire au consulat et à envoyer les informations les concernant. Celles-ci devaient être utilisées pour un recensement. Le consulat a reçu des centaines de lettres. En 1998, durant le Forum des entités libano-brésiliennes de l’État de Rio de Janeiro, au Club Monte Libano, l’idée du recensement était de nouveau à l’ordre du jour. Malgré les déceptions précédentes, j’ai accepté de collaborer à l’opération. Nouvelle déception (…). Après tout un travail préliminaire, il s’est avéré que le consulat ne disposait pas des moyens lui permettant d’embaucher deux stagiaires qui se chargeraient du suivi. Je fais partie d’une famille de neuf membres qui avaient dû émigrer au Brésil il y a soixante ans parce que la nationalité libanaise nous avait été déniée. En fait, mes parents se trouvaient hors du pays lors des recensements de 1921 et 1931. En 1936 commençait notre calvaire. De retour au Liban, mon père, ne pouvant obtenir la nationalité, optait pour l’émigration. M. Haytham Jomaa fait allusion, dans sa déclaration à votre journal, aux 350000 personnes d’origine libanaise en Australie, aux 400000 Libanais du Canada et aux 1500000 Libanais des États-Unis, oubliant toutefois les 6 millions de Libanais du Brésil. En février dernier, le président Émile Lahoud, à l’occasion d’une visite au Brésil, s’est rendu à Rio de Janeiro où des réceptions ont été données en son honneur au consulat puis à l’église Notre-Dame du Liban. Quelqu’un a-t-il songé alors à rencontrer des représentants de la colonie libanaise pour écouter leurs doléances, leurs suggestions, connaître d’un peu près leur histoire ? Roland Khalil GÉBARA Rio de Janeiro-Brésil «Le cercle du poète disparu» (suite) La lettre qui suit fait écho à un billet de Fifi Abou Dib, « Le cercle du poète disparu », publié en dernière page de notre édition du samedi 7 août et consacré à Michel Chiha: De Montréal, je lis souvent vos éditoriaux, et le dernier que je viens de lire me touche particulièrement car, comme vous dites, qui se souvient de Michel Chiha ? Eh bien moi, d’aussi loin que je m’en souvienne, et j’avais demandé à mon grand-père de m’offrir comme cadeau d’anniversaire les Essais de ce grand homme, dont je lisais avec avidité les textes dans Le Jour d’alors si je ne me trompe pas. J’ai trimballé avec moi ces deux livres, depuis l’âge de 15 ans, à travers monts et vaux, et ils sont précieusement conservés dans ma bibliothèque; je vous remercie de réveiller en moi cette passion que j’avais en découvrant la vie par ses textes, moi qui étais encore jeune pour bien tout comprendre. Mirella APRAHAMIAN Peintre-graveur Pourquoi s’arrêter en chemin? Le président Nabih Berry veut donner tous les droits aux émigrés sauf celui du vote. Pourquoi s’arrête-t-il en si bon chemin ? Si les émigrés sont si utiles au Liban et lui apportent toute l’aide dont ils sont capables, ne seront-ils pas aussi habilités que les résidents à proposer les lois et élire les députés qui vont les promulguer? Comment les inciter à aider un pays qui ne veut que leurs efforts et non leur opinion ? Ne serait-il pas nécessaire aussi de donner aux Libanais de l’étranger la possibilité d’élire leurs représentants, comme le font tous les pays démocratiques et d’autres qui le sont moins pour leurs citoyens ? Serait-ce parce que nos dirigeants ont peur de la liberté d’expression des Libanais de la diaspora ? Messieurs les dirigeants, on ne peut pas à la fois avoir le beurre et l’argent du beurre ! Roger AKL Paris Quitter, le cœur serré Je viens de rentrer d’un séjour au Liban de deux mois et demi. J’apprécie le climat et la beauté uniques de notre cher pays. Je rentre le cœur serré en pensant à tous les Libanais, à leur avenir incertain et à la cherté de vie. Antoinette ABOU RJEILY Montréal-Canada
Libanais avant tout
Nous sommes très nombreux à l’étranger et nous n’avons pas le droit de voter dans nos ambassades et consulats.
Je suis sûr que beaucoup d’entre nous souhaitent s’exprimer. Ils pourraient d’ailleurs le faire avec d’autant plus d’aisance et de liberté qu’ils ne sont pas soumis à la répression des forces de l’ordre.
Nous avons beaucoup...