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Actualités - OPINION

Dossier régional - Washington aurait signifié à Sharon son refus de se laisser déborder militairement au P-O Doutes libanais sur une possible flambée de violence au Sud

Le Liban se trouve-t-il à la veille d’une attaque israélienne surprise ? C’est ce que croit savoir une source diplomatique ouest-européenne qui assure que le Premier ministre israélien, Ariel Sharon, caresse l’idée de porter un coup sévère au Hezbollah dans l’intervalle de temps qui nous sépare de l’élection présidentielle américaine, prévue le 8 novembre prochain. Se basant sur cette hypothèse, la source européenne citée conseille au Liban de faire preuve de la plus grande circonspection, à la frontière méridionale, et de ne fournir à Israël aucun prétexte pour mettre son projet à exécution. Représentant d’un pays dont le poids n’est pas négligeable, et dont les sympathies à l’égard des Arabes en général, et du Liban en particulier, ne sont pas cachées, le diplomate cité refuse d’assortir cet avertissement de tout commentaire, se contentant de rappeler que dans son rapport au Conseil de sécurité à l’occasion du renouvellement du mandat de la Finul, le secrétaire général des Nations unies, Kofi Anan, décrit la situation qui règne à la frontière libano-israélienne comme étant « précaire et pouvant devenir explosive à tout moment ». Pourtant, les responsables libanais à qui ces conseils de prudence ont été prodigués n’ont pas été impressionnés pour autant. Beyrouth dispose en effet d’informations assurant que les États-Unis ne permettront pas à Israël d’ouvrir un nouveau front de guerre avec un quelconque État arabe, ou même avec l’Iran, à l’heure actuelle. C’est en vain que le Premier ministre israélien a tenté de convaincre George Bush de lui accorder son feu vert à une opération contre le Hezbollah, assurent les sources citées. Tout ce qu’Ariel Sharon a pu obtenir, c’est d’avoir les mains libres contre les Palestiniens et de faire accepter aux dirigeants américains les réserves israéliennes à l’égard de la « feuille de route ». Toujours selon les informations dont dispose Beyrouth, Washington aurait informé son allié israélien que sa propre présence militaire au Moyen-Orient lui impose de ne pas se laisser déborder, militairement, sous peine d’embarrasser les États arabes qui lui sont alliés. Dans cette logique, Israël se serait vu interdire toute nouvelle aventure militaire qui pourrait définitivement compromettre le processus de paix et ruiner certains de ses éléments jugés crédibles pour ses parrains, notamment la Russie et le secrétaire général de l’Onu. Le secrétaire d’État américain, Colin Powell, a confirmé cette orientation en affirmant que si la « feuille de route » est gelée, c’est en raison de l’élection présidentielle américaine, et que passée cette échéance, les efforts pour son application reprendront, quel que soit le prochain occupant de la Maison-Blanche. C’est pourquoi, conclut Beyrouth, Washington fera la sourde oreille aux thèses du Premier ministre israélien, qui ne manque pas une occasion de rappeler que le Hezbollah appuie l’intifada, confortant la thèse américaine selon laquelle le parti islamiste a « une aile externe » et se sert de la cause des fermes de Chebaa comme paravent. Khalil FLEYHANE
Le Liban se trouve-t-il à la veille d’une attaque israélienne surprise ? C’est ce que croit savoir une source diplomatique ouest-européenne qui assure que le Premier ministre israélien, Ariel Sharon, caresse l’idée de porter un coup sévère au Hezbollah dans l’intervalle de temps qui nous sépare de l’élection présidentielle américaine, prévue le 8 novembre...