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Actualités - OPINION

Fléchettes Liquéfiés

En Europe, un été pourri, c’est quand il pleut. Ici, c’est quand il ne pleut pas. Ou plutôt quand il n’a pas assez plu l’hiver. La sécheresse. Le château, la pompe qui ne coule plus du robinet. À la mi-août, miaou miaou, les bandes de chats pelés, qui ne trouvent plus rien à laper dans le jardin vague du vieil obèse, glapissent à la lune d’Orphée leur détresse d’assoiffés. Et le bipède assommé, conditionné, résigné depuis des lustres, qui accepte, comme une calamité naturelle, de n’avoir l’eau que quatre heures virgule huit sur quarante-huit. En se félicitant presque que cela ne soit pas pire. Tandis que les médias, braqués sur Lahoud, Berry et le Harire, ferment les yeux sur cette scabreuse histoire d’eau. Ô combien de marins, combien de capitaines de notre vaillant navire pour rire, mériteraient qu’on les envoie tout un jour à Reservoir Dog, cet enfer du monde, puiser pour nous l’onde. De la claire fontaine. J. I.
En Europe, un été pourri, c’est quand il pleut. Ici, c’est quand il ne pleut pas. Ou plutôt quand il n’a pas assez plu l’hiver. La sécheresse. Le château, la pompe qui ne coule plus du robinet. À la mi-août, miaou miaou, les bandes de chats pelés, qui ne trouvent plus rien à laper dans le jardin vague du vieil obèse, glapissent à la lune d’Orphée leur détresse...