Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIE

Les principaux partis politiques ont déjà préparé leur liste Fronde des indépendants contre le mode de désignation du Conseil législatif

Des délégués indépendants à la conférence nationale irakienne, censée lancer le processus démocratique menant aux élections de janvier 2005, se sont révoltés hier contre le mode de désignation par listes bloquées des membres du Conseil national qui doit contrôler le gouvernement. Ils ont également repoussé à aujourd’hui, pour des raisons de sécurité, le vote qui était prévu hier pour l’élection du Conseil national législatif irakien. « La liste des membres du Conseil national est déjà quasiment choisie », a affirmé un important membre du Conseil préparatoire de cette conférence de trois jours qui a débuté dimanche et réunit plus de mille représentants de toutes les régions d’Irak. Plusieurs centaines de participants indépendants à la réunion ont menacé de la quitter si la procédure de vote n’était pas modifiée. « Les principaux partis politiques dominant la conférence ont déjà préparé leur liste pour le Conseil national », a affirmé Aziz al-Yasseri, du Mouvement national démocratique, qui rassemble un grand nombre de groupes d’intérêts. « Nous refusons ce procédé, et sans modification, la conférence échouera et je la quitterai avec des centaines de délégués », a affirmé ce représentant chiite de Bagdad. Sur les 100 sièges, 19 sont occupés de droit par les membres du Conseil de gouvernement, créé par les forces de la Coalition après la chute du régime de Saddam Hussein et dissous en juin. Selon le règlement de la conférence, le vote pour désigner les 81 autres délégués se fait par listes bloquées et la gagnante est celle qui a obtenu la majorité absolue des voix. « Le procédé est très limpide, et des juges connus pour leur intégrité supervisent le scrutin », a affirmé Fouad Maassoum, chef du comité préparatoire. Mais en fait, toutes les listes doivent se conformer aux accords conclus entre les partis en exil, lorsque les mouvements politiques, religieux et ethniques avaient décidé de faire cause commune pour renverser Saddam Hussein. « Par exemple, les chiites doivent obtenir 52 des 100 sièges, ou les islamistes 33, et ainsi de suite », a expliqué Dia al-Choukourji, du parti Daawa, un des principaux partis chiites. Mais beaucoup de délégués indépendants réclament un scrutin nominal et l’élection des candidats ayant obtenu le plus grand nombre de voix. « Un de nos principaux désaccords avec le comité préparatoire, c’est notre refus de voir les partis politiques dominer le processus », a indiqué l’ancien ministre du Pétrole Ibrahim Mohammed Bahr al-Ouloum. Pour Ismaïl Zayer, rédacteur en chef du journal Nouveau Sabah, « les grands partis veulent se partager le gâteau en prétextant qu’il faut un “Parlement” travaillant en harmonie avec le gouvernement ». « Nous ne sommes pas d’accord. Depuis quand un Parlement doit-il travailler en harmonie avec le gouvernement ? Il faut que le gouvernement soit sous le contrôle du Parlement. C’est la démocratie », a-t-il ajouté.

Des délégués indépendants à la conférence nationale irakienne, censée lancer le processus démocratique menant aux élections de janvier 2005, se sont révoltés hier contre le mode de désignation par listes bloquées des membres du Conseil national qui doit contrôler le gouvernement. Ils ont également repoussé à aujourd’hui, pour des raisons de sécurité, le vote qui...