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Caucase - Saakachvili demande l’envoi d’une force de paix internationale en Ossétie du Sud Washington compte sur son influence pour calmer le conflit russo-géorgien

Les États-Unis observent avec inquiétude la montée des tensions entre la Géorgie et ses régions séparatistes d’Abkhazie et d’Ossétie du Sud, en espérant que leur influence auprès du nouveau président géorgien, Mikhaïl Saakachvili, sera suffisante pour empêcher un nouveau conflit armé dans le Caucase. En attendant, ce dernier a demandé hier l’envoi d’une force de paix internationale en Ossétie du Sud. «Les États-Unis n’encouragent certainement pas une opération militaire. Mais la situation est délicate et très imprévisible, et une réponse violente de Saakachvili à une éventuelle provocation russe n’est pas à exclure dans la région », estime Helmut Sonnenfeldt, ancien expert des affaires soviétiques à la Brookings Institution de Washington. L’Abkhazie, république indépendantiste proche de Moscou, et l’Ossétie du Sud, région séparatiste qui veut s’unir avec l’Ossétie du Nord russe, observent avec inquiétude la politique de réunification de la Géorgie menée par le jeune président Saakachvili, formé dans la capitale américaine et qui vient régulièrement prendre ses conseils auprès des États-Unis depuis son élection en janvier. Ces liens bien réels entre Washington, où M. Saakachvili vient de se rendre début août – officiellement pour une visite privée –, et le nouveau pouvoir géorgien ne sont pas bien vus à Moscou. La Russie « n’apprécie pas tellement » l’empiètement des États-Unis sur ses « intérêts légitimes » dans le Caucase, notamment en Géorgie, avait déclaré le vice-ministre russe des Affaires étrangères Valeri Lochtchinine à la Douma (Chambre basse du Parlement russe). De son côté, le secrétaire d’État américain Colin Powell s’est attaché à expliquer au président géorgien qu’il avait intérêt à améliorer ses relations avec la Russie. « Nous avons encouragé les Russes et les Géorgiens à régler ensemble leurs problèmes et à dégager des arrangements qui évitent d’éventuels affrontements », avait dit le porte-parole du département d’État, Richard Boucher. Une manière de dire que M. Saakachvili doit résister à toute provocation face à sa croisade de réunification, pour ne pas voir également barrée la possibilité pour Tbilissi d’entrer dans l’Otan, mais également dans l’Union européenne à l’avenir, ajoute M. Sonnenfeldt. En outre, Washington surveille de près l’avancée du projet de construction de l’oléoduc Bakou-Tbilissi-Ceyhan. Washington est partie prenante dans ce projet stratégique et à haute valeur économique, et, selon M. Sonnenfeldt, « cette question figure parmi les préoccupations des États-Unis », des affrontements risquant de mettre en péril l’avenir de l’ouvrage. D’autre part, dans une tribune publiée par le Wall Street Journal Europe, M. Saakachvili a demandé hier l’envoi d’une force de paix internationale, incluant des partenaires occidentaux, en Ossétie du Sud, et a dénoncé « certains éléments au sein du gouvernement russe ». « Des groupes paramilitaires et des livraisons d’armes de Russie ont joué un rôle, un grand rôle, dans la montée des tensions », écrit le président Saakachvili, confronté à sa première crise sérieuse en Ossétie du Sud. Le président géorgien appelle « les États-Unis, l’Union européenne et l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe » (OSCE) à jouer « un rôle actif » dans « des négociations de haut niveau entre les parties » en conflit. Entre-temps, sur le terrain, un soldat géorgien a été tué et trois autres blessés dans la nuit de lundi à mardi en Ossétie du Sud. Les échanges de tirs et bombardements d’artillerie entre forces géorgiennes et ossètes ont repris lundi soir, mettant fin à un fragile cessez-le-feu de quatre jours.

Les États-Unis observent avec inquiétude la montée des tensions entre la Géorgie et ses régions séparatistes d’Abkhazie et d’Ossétie du Sud, en espérant que leur influence auprès du nouveau président géorgien, Mikhaïl Saakachvili, sera suffisante pour empêcher un nouveau conflit armé dans le Caucase. En attendant, ce dernier a demandé hier l’envoi d’une force...