Coopération - Réception de la délégation de la Commission européenne à l’occasion du 8 mai Renauld invite le Liban à « réaliser l’opportunité » qui lui est offerte par l’UE

La Délégation de la Commission européenne au Liban a organisé samedi soir à l’escalier Saint-Nicolas, à Gemmayzé, une réception à l’occasion de la Journée de l’Europe, célébrée le 8 mai, et de l’ouverture de la Semaine de l’Europe, organisée par la délégation jusqu’au 15 mai à l’escalier Saint-Nicolas. La réception a été principalement marquée par la célébration de l’adhésion de dix nouveaux pays à l’Union européenne le 1er mai. Les ambassadeurs et chargé d’affaires de quatre de ces dix pays ont pris part à la cérémonie qui a eu lieu en présence d’une foule de personnalités dont, notamment, le représentant du président Émile Lahoud, le ministre Abdallah Farhat, le représentant du chef du Législatif Nabih Berry, le député Antoine Haddad et le représentant du Premier ministre Rafic Hariri, le ministre Ali Hussein Abdallah. Au début de la réception, une troupe tchèque a présenté un spectacle de musique à caractère folklorique. Après les hymnes nationaux libanais et de l’Union européenne, le chef de la Délégation de la Commission européenne au Liban, M. Patrick Renauld, a prononcé un discours succinct dans lequel il a notamment souligné que les sacrifices et les difficultés auxquels ont fait face les populations des dix pays qui viennent de faire leur entrée à l’UE, en vue de paver la voie à leur adhésion, devraient servir d’exemple à « ceux qui souhaitent se libérer de toutes les formes de totalitarisme, ceux qui cherchent la paix et même ceux qui doutent encore de la nécessité d’entamer des réformes sociales et économiques pour moderniser leur État ». Évoquant l’expérience des nouveaux pays adhérents qui ont entamé leur travail de préparation à l’entrée dans l’Europe au lendemain de la chute du mur de Berlin, en 1989, M. Renauld a déclaré qu’« en ayant des objectifs clairs et avec un large consensus social, on peut aider la fatalité en bâtissant un agenda de travail de manière à le réussir en moins de 15 ans ». « Il ne faut pas attendre d’être sous la contrainte pour se décider à proposer à ses enfants une vision à long terme, a souligné M. Renauld. Ces grandes décisions (prises par les dix nouveaux membres) sont venues de l’intérieur, de leurs propres sociétés. L’Union européenne n’a été qu’un alibi dans ce processus, un horizon d’espoir, jamais une obligation. » Après avoir affirmé que « la diversité des peuples ne dilue ni l’identité ni les cultures », M. Renauld a déclaré, concernant l’impact de l’élargissement de l’UE sur le Liban : « Permettez-moi de formuler deux souhaits pour le Liban. Le premier est que le Liban réalise, comme tous les pays de la région, que plus il travaillera dans le cadre de notre accord d’association, plus il avancera dans les réformes, plus il privilégiera la bonne gouvernance (...) Mon second souhait est que le Liban réalise l’opportunité qui lui est offerte par l’UE à travers sa nouvelle politique de voisinage. C’est une politique dynamique et respectueuse de la diversité de chacun de nos voisins, de leur culture, de leur souveraineté et de leur indépendance. » Les ambassadeurs de Pologne Waldemar Markiewicz, de Hongrie Päl Jenö Fabiän, de la République tchèque Marek Skolil et un représentant de l’ambassade de Chypre ont ensuite pris la parole pour évoquer l’importance de leur adhésion à l’UE. L’ambassadeur des Pays-Bas, Gerard Jan Van Epen (représentant la présidence de l’UE), a prononcé, en conclusion, un discours axé sur l’élargissement de l’Europe.