Liban-Sud - Un ministre d’extrême droite parle de bombarder Damas après l’opération de vendredi Israël estime avoir fait échouer une tentative d’enlèvement de soldats israéliens

Les violents accrochages qui ont opposé vendredi l’armée israélienne au Hezbollah, dans le secteur des fermes de Chebaa, ont fait échouer une opérations stratégique que le Hezbollah planifiait depuis plusieurs mois, ont affirmé samedi des sources militaires israéliennes citées par le quotidien israélien Yediot Aharonot. Selon les estimations des militaires israéliens, l’opération n’allait plus tarder et aurait porté un coup sévère à Israël, ont ajouté les sources citées, qui avancent l’idée que le Hezbollah planifiait l’enlèvement de soldats israéliens dans l’intention de les échanger contre des détenus libanais et arabes toujours prisonniers en Israël. Le secrétaire général du Hezbollah, sayyed Hassan Nasrallah, avait ouvertement évoqué des enlèvements de soldats israéliens comme un des moyens auxquels le parti pouvait avoir recours en cas d’impasse dans les pourparlers relatifs à l’échange des otages. Selon une source militaire citée par le quotidien, le « prix élevé » payé par l’armée israélienne, qui a eu un tué et cinq blessés, dans l’opération aurait pu être nettement plus important si l’opération du Hezbollah avait réussi. Par ailleurs, la source citée a exclu une riposte militaire israélienne dépassant le cadre du raid aérien contre des positions d’artillerie du Hezbollah qui s’est produit après l’opération. « Notre objectif est de calmer la frontière nord », a-t-il souligné. Bombarder Damas Réagissant au camouflet infligé à l’armée israélienne par le Hezbollah, le ministre israélien des Transports, Avigdor Lieberman, chef d’un parti d’extrême droite, a proposé hier de bombarder des « cibles stratégiques » à Damas pour mettre fin aux attaques anti-israéliennes du Hezbollah. « Il faut attaquer des cibles stratégiques à Damas, telles que le QG de l’armée, des centrales électriques, des centraux téléphoniques, le bâtiment de la télévision publique ou le palais présidentiel, même si ce dernier objectif a un caractère plus symbolique », a affirmé M. Lieberman à la radio militaire. « C’est en effet la Syrie qui est responsable de tout ce qui passe au Liban, c’est aussi par son territoire que transitent les armes provenant de l’Iran destinées au Hezbollah », a ajouté M. Lieberman, qui dirige l’Union nationale. Le chef d’état-major, le général Moshe Yaalon, a pour sa part estimé, à la radio publique, que le Hezbollah ne souhaitait pas une escalade militaire.