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Actualités - CHRONOLOGIE

Al-Manar - Le ministère libanais des AE adresse une lettre au Quai d’Orsay En attendant l’arrêt du Conseil d’État français, l’affaire prend une tournure politique, selon le palais Bustros

La campagne libanaise de solidarité avec la chaîne al-Manar se poursuit. Hier, deux messages ont été envoyés en France, le premier rédigé par le ministère des Affaires étrangères et le second par le PDG de la chaîne, Mohammed Haïdar. Dans les deux cas, il ne s’agit nullement d’interférer dans le cours de la justice française, mais de tenter d’expliquer la position du Liban. Selon la lettre du ministère libanais des Affaires étrangères, l’affaire d’al-Manar prend de plus en plus une orientation politique et fait un amalgame entre l’antisémitisme et l’opposition au sionisme et aux agissements du gouvernement israélien. Éviter l’amalgame entre antisémitisme et antisionisme Toujours selon le ministère, les programmes diffusés par al-Manar ne sont nullement antisémites mais mettent en évidence les exactions israéliennes contre les Palestiniens et les plans douteux du sionisme, visant à susciter les conflits et les tensions entre les différentes religions et civilisations de la région. La lettre du ministère s’élève contre une certaine partialité de la part des autorités françaises qui acceptent la diffusion sur les chaînes françaises de programmes hostiles aux Arabes alors qu’elles réagissent immédiatement dès qu’il y a une atteinte quelconque au gouvernement israélien. Bien entendu, le ministère libanais n’a nullement l’intention d’intervenir sur le cours de la justice française et le Liban est, selon lui, le pays de la liberté et de la tolérance et, par conséquent, condamne tous les extrémismes et aspire au dialogue, alors que le gouvernement israélien ne cesse de couper les ponts, d’élever des murailles et de critiquer tout pays qui n’appuie pas sa politique. Concernant le programme incriminé qui avait été diffusé par la chaîne du Hezbollah pendant le mois du ramadan, le ministère des Affaires étrangères estime qu’il s’agissait d’un feuilleton historique, basé sur des références bibliographiques dont la plupart proviennent d’auteurs juifs ou sionistes. En conclusion, la lettre du ministère réaffirme sa confiance dans la justice française et dans ce pays des droits de l’homme et des libertés, tout en espérant qu’en raison des relations profondes d’amitié qui lient la France et le Liban, les deux pays pourront ensemble s’opposer à l’injustice qui frappe cette région du monde. De son côté, le PDG d’al-Manar, Mohammed Haïdar, a joint à la lettre du ministère, une copie de ses accords avec Arabsat qui permettent à la chaîne d’être diffusée en Europe avec un bouquet de dix autres chaînes. Selon le PDG, Eutelsat, qui dépend de la France, ne peut contraindre Arabsat à rompre ses accords avec al-Manar. Mais le PDG de la chaîne souhaite ne pas en arriver là, en espérant pouvoir régler cette question avec sérénité, dans les meilleures conditions pour tout le monde. Rappelons que le Conseil d’État français devrait rendre son arrêt le 19 août au soir, suite à une plainte du Crif, reprise par le CSA.
La campagne libanaise de solidarité avec la chaîne al-Manar se poursuit. Hier, deux messages ont été envoyés en France, le premier rédigé par le ministère des Affaires étrangères et le second par le PDG de la chaîne, Mohammed Haïdar. Dans les deux cas, il ne s’agit nullement d’interférer dans le cours de la justice française, mais de tenter d’expliquer la position...