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Sur les Campus - La résistance civique et les actes concrets de dialogue

Pour les jeunes, le mois d’août est synonyme, entre autres, de répression, depuis ces fameuses journées de 2001. Et les jeunes – ou tout au moins une catégorie d’entre eux, représentée par les sections estudiantines du Parti national libéral (PNL), du Mouvement réformiste kataëb (MRK), du Courant patriotique libre (CPL) et des Forces libanaises (FL), qui ont tenu une conférence de presse commune cette semaine au siège du PNL – ne sont pas près de l’oublier. L’initiative des représentants des sections estudiantines des courants de l’opposition est on ne peut plus louable, pour ce qui est de l’entretien du devoir de mémoire et de la promotion des libertés publiques et privées. L’une des fonctions du mouvement estudiantin, dans ce cadre, est nécessairement d’être, comme la chouette d’Athéna, à l’affût, aux aguets, pour dénoncer les violations des libertés publiques, parce que ce mouvement est né, progressivement, à la fin des années 90, de cette volonté de défendre, de préserver et de promouvoir les libertés. L’interdiction faite à la MTV de diffuser en 1997 une interview du général Michel Aoun avait été à l’époque à l’origine d’une dynamique centripète qui avait relancé, spontanément, la flamme estudiantine. Par-delà le lexique employé par les étudiants, qui dénote une volonté de ne pas se laisser abattre par les différents procédés liberticides, c’est cette rage de voir les coupables des abus du 7 et du 9 août 2001 sanctionnés, rendre des comptes, qui est revenue comme un leitmotiv durant cette conférence de presse. Mais c’est surtout une expression, employée par le chef de la section estudiantine du PNL, Édouard Chamoun, qui mérite d’être mise en exergue : « la résistance civique ». Pourquoi la résistance civique ? Parce que les jeunes aspirent à vivre dans un pays moderne, différent, dynamique, loin des circuits monolithiques et figés hérités des structures anciennes. Contrairement aux idées reçues, cela ne passe pas par la révolution, mais par une évolution profonde de la pensée, des idées, de la stratégie, des objectifs et de l’action estudiantines – pour citer un chanteur contestataire des années 70. C’est pourquoi l’énergie du mouvement devrait être convoyée vers la mise en place d’une dynamique fondée, structurellement, sur une tolérance et une coordination entre les groupes estudiantins favorables au dialogue et à une action commune fondée sur des bases souverainistes. Ces groupes œuvreraient ensemble sur des projets concrets intéressant les jeunes, des projets à dimension civique, des « actes concrets de dialogue » (l’expression est de Rami Azzam) interlibanais pour promouvoir le Liban consensuel et moderne. Michel HAJJI GEORGIOU

Pour les jeunes, le mois d’août est synonyme, entre autres, de répression, depuis ces fameuses journées de 2001. Et les jeunes – ou tout au moins une catégorie d’entre eux, représentée par les sections estudiantines du Parti national libéral (PNL), du Mouvement réformiste kataëb (MRK), du Courant patriotique libre (CPL) et des Forces libanaises (FL), qui ont tenu une...