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DIALOGUE Le débat sur l’Appel de Beyrouth se transpose au cœur de la banlieue sud

Près de deux mois après l’interdiction de la conférence de presse qui devait lancer l’Appel de Beyrouth le 20 juin dernier à l’Ouest, le débat autour de ce document consensuel a pris hier une dimension symbolique nouvelle, dans la mesure où il s’est déroulé en plein cœur de la banlieue sud, en présence notamment de hauts responsables du Hezbollah et de la Jamaa islamiya. En réponse à l’invitation de plusieurs associations culturelles locales, le domicile des al-Amine a ainsi accueilli, dans la banlieue sud, le député Farès Souhaid, le responsable des relations internationales au sein du Hezbollah, Nawaf Moussaoui, le chef du Mouvement démocratique libanais, Riad el-Assaad et certains auteurs de l’Appel, notamment MM. Saoud el-Maoula et Mohammed Hussein Chamseddine, ainsi qu’un grand nombre de personnalités politiques et religieuses. MM. Souhaid et Chamseddine ont lancé le débat en évoquant les éléments fondateurs de l’Appel de Beyrouth, ses objectifs et ses principaux axes. M. Moussaoui a ensuite pris la parole pour saluer « l’esprit positif » de l’Appel, soulignant l’importance de pareilles initiatives à une « époque placée sous le signe du conflit des religions et des civilisations ». Il a également formulé certaines critiques à l’égard du texte, qui ont essentiellement porté sur l’absence de référence aux droits civils des Palestiniens au Liban, ainsi qu’au rôle du Liban dans le conflit israélo-arabe. Le débat a également porté sur l’actualité politique locale et internationale. M. Souhaid est intervenu à ce sujet pour déclarer que « tant que la Résistance affiche des slogans islamiques, elle ne pourra compter sur aucun appui extérieur ». Il convient de rappeler que le 20 juin dernier, les auteurs de l’Appel avaient expliqué l’interdiction par les autorités du débat qui devait lancer le document par le fait qu’« il devait se tenir à l’Ouest » et qu’il y avait donc une volonté d’entraver tout dialogue interlibanais. Plusieurs rencontres-débats (dont l’une à Notre-Dame de la Montagne – Fatqa et une autre il y a quelques jours à l’USJ, avec des jeunes, musulmans et chrétiens) ont déjà été organisées dans différentes régions libanaises.

Près de deux mois après l’interdiction de la conférence de presse qui devait lancer l’Appel de Beyrouth le 20 juin dernier à l’Ouest, le débat autour de ce document consensuel a pris hier une dimension symbolique nouvelle, dans la mesure où il s’est déroulé en plein cœur de la banlieue sud, en présence notamment de hauts responsables du Hezbollah et de la Jamaa...