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Actualités - OPINION

Interdit d’élire ?

Ils sont mal inspirés, ces électeurs de Beyrouth, qui ont été, il y a déjà plus de dix jours, au bureau du courant aouniste à Gemmayzé pour réclamer – mais en vain, jusqu’à ce jour – leur carte électorale. Ils auraient mieux fait d’aller se faufiler, en catimini, incognito, chez l’un des moukhtars du coin pour obtenir leur « permis de voter », au lieu d’avoir l’indécence et l’effronterie de se présenter, à cette fin, au bureau d’un courant de l’opposition... Est-il interdit à certains citoyens d’élire à Beyrouth parce qu’ils sont d’une tendance politique déterminée, parce qu’ils ont eu la prétention de passer par la machine aouniste pour obtenir la carte électorale ? On pourrait le penser, à partir du moment où l’on apprend que le courant aouniste n’a reçu, pour l’instant, que quelque 250 des 1 250 cartes électorales qu’il attend toujours du ministère de l’Intérieur. D’autant que certaines des demandes datent déjà de plus de deux semaines. À Sanayeh, au siège du ministère, on explique ce retard dans la livraison des cartes par une succession de jours fériés et la priorité accordée, la semaine dernière, aux électeurs du Mont-Liban... dont certains n’ont d’ailleurs pas reçu leur carte électorale le jour « J », si l’on en croit les plaintes recensées sur le terrain dimanche dernier, notamment de la part du Bloc national. Le sort obligé des opposants beyrouthins qui sortent du boycott est-il celui de l’interdit pur et simple? D’autant plus que, affirment certains opposants, la machine électorale de la liste Hariri carbure sans problèmes et bénéficie de facilités au niveau des cartes électorales. Il faut espérer qu’au cours des prochaines quarante-huit heures, ce retard soit rattrapé. Faute de quoi, la situation deviendrait inacceptable, inadmissible. Il en va de l’impartialité du ministère de l’Intérieur et de la crédibilité du processus électoral. À bon entendeur... Michel HAJJI GEORGIOU
Ils sont mal inspirés, ces électeurs de Beyrouth, qui ont été, il y a déjà plus de dix jours, au bureau du courant aouniste à Gemmayzé pour réclamer – mais en vain, jusqu’à ce jour – leur carte électorale.
Ils auraient mieux fait d’aller se faufiler, en catimini, incognito, chez l’un des moukhtars du coin pour obtenir leur « permis de voter », au lieu d’avoir...