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Actualités - OPINION

Une séance test réussie pour le conseil des ministres Pas de détérioration en vue à la rentrée, le 19 août

Comme prévu, et annoncé, la séance du Conseil des ministres s’est déroulée sans accroc. Tout le monde en est sorti content. Même Farès Boueiz pour ses carrières, sinon pour sa carrière. Le mot d’ordre syrien de retenue a été respecté à la lettre. Les craintes d’une implosion du pouvoir, précédemment émises par certains pêcheurs en eau trouble, sont maintenant dissipées. Comme la guerre de Troie vue par Giraudoux, l’affrontement Lahoud-Hariri sur le projet d’assurance-vieillesse n’a pas eu lieu. On ne peut pas toutefois en dire autant de la guerre de Trois : en effet, Berry pour sa part a tout de suite rué dans les brancards. Car on a privé sa chère Sécurité sociale du contrôle de cette nouvelle branche, imparti à un futur organisme administratif mixte bien distinct. Mais le communiqué où le président de la Chambre s’épanche ne comporte pas d’aspérités, ou de piques, politiques. Il porte uniquement sur le susdit projet social, sans évoquer les pouvoirs et leurs rivalités. On peut dès lors penser que le climat de détente n’est pas affecté par les réserves berriyistes. Sur un projet qui, d’ailleurs, ne prendra pas corps avant deux bonnes années. Et qui, en outre, a été rendu plus présentable par les modifications de dernière minute apportées à la pressante demande du chef de l’État. Pour qui le social reste sacré. Ce qu’il a laissé entendre dans son discours d’ouverture de la séance du Conseil. Il a en effet pris soin de remettre à leur place les mauvaises langues qui ont insinué qu’il voulait exploiter le projet d’assurance-vieillesse pour accroître ses chances de rempiler à Baabda. En rappelant que c’est son père, Jamil Lahoud, militant de la cause sociale au point qu’on l’avait surnommé le général rouge, qui avait lancé l’idée des retraites. L’essentiel, dans l’affaire, est que Lahoud et Hariri ont échangé les bons offices. Le président de la République et le chef du gouvernement ont en effet souscrit réciproquement à leurs remarques ou conditions respectives. Ils ont rarement aussi bien coopéré. Ce qui a été tout de suite fructueux, productif. Comme on ne se refait quand même pas, il y a eu quand même des divergences. Ainsi, le chef de l’État, usant de son droit de soulever des questions non inscrites à l’ordre du jour, a évoqué la demande de création d’un « parti du dialogue », présentée par l’ancien adversaire de Hariri aux législatives, Fouad Makhzoumé. Bien entendu, le président du Conseil, soutenu par les fidèles Siniora, Tabbarah ou Jisr, mais aussi par Mikati, y a opposé son veto. On en est resté là, sans que la discussion ne dégénère et sans tension. Par contre, il y a eu un frémissement quand le ministre berriyiste Ali Hassan Khalil a quitté les lieux pour marquer sa désapprobation avec le projet d’assurance-vieillesse. Assaad Hardane non plus n’est pas content. Car son parti, le PSNS, assume depuis longtemps le ministère du Travail, dont la CNSS relève. Mais au niveau de l’Exécutif dans son ensemble, tout baigne si bien dans l’huile que la reprise des anciennes querelles, lors de la rentrée du Conseil des ministres le 19 du mois en cours, paraît exclue. Il faudra voir cependant si Berry de son côté ne voudra pas transposer sur le plan politique ses protestations concernant la CNSS. C’est possible, dans la mesure où ses proches murmurent déjà contre ce qu’ils appellent la collusion entre les deux têtes de l’Exécutif et qui serait dirigée contre leur propre chef. Philippe ABI-AKL

Comme prévu, et annoncé, la séance du Conseil des ministres s’est déroulée sans accroc. Tout le monde en est sorti content. Même Farès Boueiz pour ses carrières, sinon pour sa carrière. Le mot d’ordre syrien de retenue a été respecté à la lettre. Les craintes d’une implosion du pouvoir, précédemment émises par certains pêcheurs en eau trouble, sont maintenant...