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Une pause d’analyse pour les forces politiques

Les cercles politiques attendent un peu, avant de proclamer des positions déterminées après la première tranche des municipales, au Mont-Liban. Ils ne peuvent, en effet, se prononcer avant l’homologation définitive des résultats officiels. Du côté de Kornet Chehwane, on indique qu’on est en pleine phase d’analyse du scrutin. Et que l’on se refuse, pour le moment, à s’engager dans des polémiques, même pour répondre aux critiques diverses adressées à certains pôles de la Rencontre. En fait, la lecture du tableau se révèle plus ardue que prévu. Car le déroulement du film montre que plusieurs marchés politiques ont été passés sous la table, parfois au mépris de la parole donnée. Des parties déterminées ont de la sorte écarté des alliances naturelles pour des accords avec des adversaires idéologiques. Toutes les couleurs se sont ainsi mélangées. La liste coalisée formée à Beyrouth, à l’exclusion des Kataëb, en offre une illustration frappante. Mais déjà au Mont-Liban, il y a eu des compositions hybrides, à Jbeil et à Jounieh notamment. Si l’opposition s’est montrée désunie, on peut en dire autant pour le camp loyaliste. Dont certains pôles ont parfois soutenu des listes essentiellement formées d’opposants, aux dépens de candidats appartenant à la ligne loyaliste. À Jbeil, où la bataille a été plutôt rude, l’un des élus proches du ministre Jean-Louis Cardahi se plaint. En soutenant qu’il y a eu des dérapages, comme dans l’ancien temps. Cet édile estime dès lors que la liste à laquelle il appartenait, et qui selon lui a été combattue par des moyens frisant l’irrégularité, a emporté une vraie victoire en parvenant à décrocher six sièges au conseil municipal. Avec comme slogan principal la lutte contre la corruption. La même source s’étonne que les contempteurs du ministre Cardahi parlent de déroute électorale à son propos. Quoi qu’il en soit, la plupart des professionnels reconnaissent maintenant que les municipales ne peuvent servir de baromètre, d’indicateur permettant de déterminer dès à présent la configuration des alliances pour les législatives de l’an prochain. Les conditions, les buts et la portée des deux consultations populaires sont en effet par trop différents. Sans compter que les circonstances politiques de base peuvent beaucoup changer en un an. Cependant certaines forces se sont affirmées, dans une certaine mesure. Et les municipales peuvent leur servir sinon de tremplin, du moins de carte d’entrée aux législatives. C’est-à-dire qu’en parvenant à faire acte de présence dans un certain nombre d’agglomérations, ces forces ont initié, ou renforcé, un champ d’influence qui leur permettra de négocier honorablement les législatives. Cette constatation est surtout vraie du côté du camp chrétien. On y parle déjà, en effet, d’efforts à déployer pour la création d’une troisième force. D’un centre modéré soutenu par des piliers dont le sérieux et la crédibilité ne sont plus à démontrer. Des contacts sont en cours et devraient donner leurs fruits dans les semaines à venir. Mais, en pratique, tous les projets se dirigent déjà, à l’Est, vers les législatives. Certains pôles ont même fait démarrer leurs machines électorales dès maintenant, pour préparer une longue campagne. Ce qui est d’une anticipation remarquable, puisque l’on est encore loin de l’élaboration de la nouvelle loi électorale. Qui devra découper les circonscriptions, facteur premier conditionnant les alliances à venir. Philippe ABI-AKL
Les cercles politiques attendent un peu, avant de proclamer des positions déterminées après la première tranche des municipales, au Mont-Liban. Ils ne peuvent, en effet, se prononcer avant l’homologation définitive des résultats officiels. Du côté de Kornet Chehwane, on indique qu’on est en pleine phase d’analyse du scrutin. Et que l’on se refuse, pour le moment, à...