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Actualités - CHRONOLOGIE

Justice Le juge Rahmé se désiste du dossier de la disparition de Moussa Sadr

Le ministre de la Justice, Bahige Tabbarah, a été officiellement notifié hier par le président du Conseil supérieur de la magistrature, Tanios Khoury, de la volonté du juge d’instruction, Tarabey Rahmé, de se désister de l’instruction du dossier de la disparition de l’imam Moussa Sadr et de ses deux compagnons, cheikh Mohammed Yacoub et le journaliste Abbas Badreddine. M. Tabbarah devrait étudier cette question et se prononcer dans les prochains jours. Au cas où il accepte de dessaisir le juge Rahmé de ce dossier, il devrait proposer le nom d’un nouveau juge d’instruction au CSM. Rappelons que le procureur général près la Cour de cassation, Adnan Addoum, avait ordonné lundi dernier – à l’issue d’une plainte déposée il y a une dizaine de jours par les familles de l’imam et de ses deux compagnons – la réouverture du dossier de la disparition, en 1978, de l’imam Sadr et demandé de procéder à l’interrogatoire de toutes les personnes impliquées, y compris le numéro un libyen Mouammar Kadhafi. Dans une demande adressée au juge Tarabey Rahmé, le procureur Addoum lui avait donné latitude de « procéder à toutes les mesures judiciaires, y compris délivrer des mandats d’arrêt et des mandats d’amener, afin d’élucider cette affaire à la lumière des nouvelles données soumises par les avocats des plaignants ». Question de Moukheiber sur les violations commises lors des enquêtes préliminaires Le député Ghassan Moukheiber (Metn) a adressé hier une question écrite au gouvernement concernant de « graves violations » commises lors des enquêtes préliminaires et des interrogatoires de prévenus. M. Moukheiber affirme, dans son texte adressé au gouvernement et au ministre de la Justice, que ces « violations » sont commises « de façon répétitive » et notamment « dans un certain nombre d’affaires liées d’une manière ou d’une autre avec la politique ou avec l’exercice des droits et des libertés civiles et politiques ». Le député souligne l’existence de trois types de violations. D’abord, la détention de citoyens pendant des délais excédant la période légale maximale. Ensuite, la présence d’éléments des services de renseignements de l’armée en qualité d’assistants de la police judiciaire, en contradiction avec la loi. Et, enfin, la pratique de la torture et d’interrogatoires musclés lors de la période de détention. M. Moukheiber a illustré ses propos par des cas pratiques de violations tirés d’informations parues dans la presse.
Le ministre de la Justice, Bahige Tabbarah, a été officiellement notifié hier par le président du Conseil supérieur de la magistrature, Tanios Khoury, de la volonté du juge d’instruction, Tarabey Rahmé, de se désister de l’instruction du dossier de la disparition de l’imam Moussa Sadr et de ses deux compagnons, cheikh Mohammed Yacoub et le journaliste Abbas...