Liban-Irak Sit-in à Kobeyate pour la libération de l’otage Antoine Antoun (photos)

Quelque 300 personnes, parmi lesquelles des dignitaires religieux chrétiens et musulmans, se sont rassemblées hier à Kobeyate pour réclamer la libération d’un des leurs, l’homme d’affaires Antoine Antoun, retenu en otage en Irak depuis samedi dernier. Lors d’un sit-in qu’ils ont tenu devant le siège de la municipalité de Kobeyate, plusieurs orateurs ont appelé le Comité des ulémas (sunnite) en Irak à « mener une mission de bons offices pour obtenir la libération » de M. Antoun. Dans un communiqué publié lors de la manifestation, les habitants du Akkar ont rappelé qu’ils avaient manifesté contre la guerre en Irak et l’occupation américaine, appelant les ravisseurs à « répondre à ce geste en rendant Antoine Antoun à sa famille sain et sauf ». Les ravisseurs de M. Antoun avaient contacté un de ses employés à Bagdad, qui a informé mardi sa famille au Liban. « Un employé de l’usine nous a appelés pour nous dire que les ravisseurs se sont manifestés et qu’ils entreront de nouveau en contact avec les employés de l’usine à Bagdad pour préciser leurs conditions », avait indiqué mardi à l’AFP un membre de la famille qui a requis l’anonymat. L’ancien ministre Fawzi Hobeiche, lui-même originaire de Kobeyate et qui était présent hier au sit-in aux côtés d’autres personnalités de la région, avait pour sa part déclaré mardi que les ravisseurs avaient demandé une rançon, sans en préciser le montant. Antoine Antoun avait été enlevé en même temps que son chauffeur irakien par un groupe d’une cinquantaine d’hommes armés qui ont envahi la petite usine qu’il avait fondée il y a environ deux ans à Bagdad. Un autre homme d’affaires libanais, Vladimir Damaa, avait également été enlevé samedi en Irak. Ses ravisseurs réclamaient une rançon de 700 000 dollars, mais la police irakienne a annoncé dimanche sa libération sans en révéler les circonstances. Un Libanais, Hussein Olayyan, travaillant pour une société de télécommunications, avait été tué en juin par ses ravisseurs, membres d’un groupe armé qui se faisait appeler « Brigades de la colère islamique ».