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Actualités - CHRONOLOGIE

ÉTATS-UNIS - La fluctuation des prix de brut serait « temporaire », selon la Fed L’économie américaine fragilisée face à un éventuel choc pétrolier

La flambée des prix du pétrole, qui atteignent des records, représente une inconnue de taille pour la santé de l’économie américaine, selon les analystes. Vendredi, le baril de brut a atteint un nouveau record sur le marché de New York à 43,85 dollars à quelques minutes de la fin de la séance avant de se replier à 43,80 dollars. En un mois, le baril de brut a donc gagné 6,75 dollars. Il avait terminé à 37,05 dollars le 30 juin. « La croissance, la hausse de la demande mondiale et les spéculateurs le nez dans le guidon dans la crainte de ruptures de stocks vont maintenir les prix du pétrole à un niveau élevé pour un certain temps », a estimé Jason Shenker de Wachovia. « Aujourd’hui, le prix du pétrole bondit au-delà de 43 dollars le baril. Cela risque de n’être que le début d’une période de prix plus élevés, et ceux-ci vont certainement rester fluctuants jusqu’à la fin de l’été », a-t-il ajouté. Les marchés bruissent déjà de spéculations sur un baril à 50 dollars, a fait remarquer l’analyste. Jusqu’à présent l’économie américaine a résisté à la flambée des prix du pétrole que le président de la Réserve fédérale Alan Greenspan a qualifiée de facteur « temporaire », ralentissant les dépenses de consommation. Mais déjà au 2e trimestre la croissance du produit intérieur brut s’est ralentie en partie à cause de la flambée du brut et l’activité économique pourrait être plus gravement touchée si la hausse se poursuivait. « Jusqu’à présent, la surprise a été la bonne santé de l’économie en dépit de la hausse des prix du pétrole », souligne Sung Won Sohn de la banque Wells Fargo. « Je ne pense pas que les hausses récentes auront un effet considérable – à moins qu’elles se poursuivent et que le prix s’installe dans la fourchette des 50-60 dollars. Mais c’est improbable », ajoute l’économiste. Ajusté de l’inflation, le prix du pétrole a tout de même diminué de moitié depuis 1980 et l’économie a appris à utiliser l’énergie de façon plus efficace sur la même période, souligne M. Sohn. « Cela a de toute évidence aidé à contrebalancer la hausse des prix », selon lui. Le grand risque aujourd’hui serait une poursuite de la hausse des prix du pétrole sur la base de tensions géopolitiques, alors même que les taux d’intérêt augmentent, que les baisses d’impôts se tarissent et que l’inflation accélère, note M. Sohn. Le cours du pétrole a bondi cette semaine sur la crise du géant pétrolier russe Ioukos. Mais l’élément le plus inquiétant aux yeux des marchés reste les tensions persistantes au Proche-Orient et la crainte que l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) ne s’essouffle à satisfaire la demande mondiale. De plus, une poursuite de la hausse des prix risquerait d’accroître les craintes de la Réserve fédérale, assure Sal Guatieri, de BMO Financial Group. « Greenspan pense que le choc des prix de l’énergie est temporaire », souligne-t-il. Mais si les prix continuaient à augmenter et si les dépenses de consommation restaient plombées par l’explosion des coûts de l’énergie, la Fed arrêterait sans doute son cycle de resserrement monétaire, selon M. Guatieri.
La flambée des prix du pétrole, qui atteignent des records, représente une inconnue de taille pour la santé de l’économie américaine, selon les analystes.
Vendredi, le baril de brut a atteint un nouveau record sur le marché de New York à 43,85 dollars à quelques minutes de la fin de la séance avant de se replier à 43,80 dollars. En un mois, le baril de brut a donc gagné...