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Jumelage - Une vision globale pour les deux pays Assad veut promouvoir les réformes au Liban aussi bien qu’en Syrie

Un ministre libanais proche du président Assad, qui le reçoit régulièrement loin des feux de la rampe, indique que le jeune chef de l’État syrien entretient une vision d’avenir qui englobe les deux pays frères. Dans ce cadre, il se montre déterminé à lancer des réformes, tant au niveau des structures du pouvoir qu’au sein des services publics. Le premier objectif étant d’éradiquer la corruption, d’instaurer une parfaite transparence et d’améliorer les prestations administratives ou autres. Ce ministre précise que le président syrien semble convaincu que la réforme politique, administrative et financière devrait commencer par le Liban. Pourquoi ? Parce que la composition politique et sociétale de ce pays, s’ajoutant à son expérience plus développée des pratiques démocratiques, facilite la mise en train du travail correctif à accomplir. Alors qu’en Syrie il existe des entraves à surmonter, du fait de structures politiques lourdes basées sur un système partisan. Malgré cette différence, les deux pays restent organiquement liés par des intérêts sécuritaires, politiques et économiques. Dès lors, le Liban peut servir de miroir à la Syrie. Et le lancement du chantier de la réforme au Liban serait susceptible de faciliter un duplicata syrien ultérieur. Toujours selon ce ministre, le mouvement de changement envisagé commencerait dès l’avènement du prochain régime au Liban. Le nouveau président initierait un plan d’action dont l’exécution détaillée serait confiée au premier gouvernement formé sous son égide. Un programme-calendrier, par étapes et par secteurs, qui serait explicité dans la déclaration ministérielle de ce cabinet, en vue d’obtenir la confiance de la Chambre sur cette base. Bien entendu, les articulations de ce projet ne peuvent être encore totalement identifiées. Mais la simple logique commande qu’il démarre par l’élaboration d’une nouvelle loi électorale, en vue des législatives de l’an prochain. Le code consacrerait la représentation de proximité, contraire aux parachutages massifs, par l’adoption de la petite circonscription. Il en découlerait une Chambre responsable, soucieuse d’exercer à l’égard du gouvernement son rôle de censeur vigilant. Pour plus d’efficacité et de transparence, on pourrait alors interdire le cumul entre la députation et des fonctions ministérielles. D’autant que le principe fondamental de la séparation des pouvoirs s’en trouverait beaucoup mieux respecté. Au profit d’une meilleure autonomie, d’une meilleure impartialité de la Chambre, dont les membres cesseraient de se sentir juges et parties à la fois. Mais, évidemment, la réforme devrait être principalement axée dans la révision de certaines dispositions constitutionnelles. Aux fins de donner corps à un équilibre des pouvoirs inexistant en l’état actuel des choses. Il s’agit de gommer le flou qui entoure la délimitation des prérogatives. De même, on devrait rabaisser l’âge de la majorité électorale à 18 ans. Parallèlement, il faudrait activer l’application de prescriptions fondamentales de Taëf. Comme l’abolition du confessionnalisme politique, via un comité national ad hoc. Processus par étapes, de longue haleine certes, mais qu’il faut entamer sans tarder. Afin de parvenir à élire le Parlement sur des bases nationales, non confessionnelles, les communautés se trouvant représentées au sein du Sénat qui reste à créer. Il faut aussi un nouveau code des naturalisations, la révision des programmes scolaires pour promouvoir l’esprit civique national et l’application de la décentralisation administrative. Sur le plan politique, il est évident que la première tâche du prochain régime devrait être de réaliser cette entente nationale restée lettre morte à ce jour. Avec une ouverture symbolique : la libération du Dr Samir Geagea, débouchant sur une réconciliation générale. Toujours dans le cadre de la normalisation, il est également certain que le Liban doit recouvrer sa pleine souveraineté. En exerçant son autorité sur l’ensemble de son territoire par le biais de ses seules forces régulières propres. Cela étant, il serait toujours possible de faire appel au concours des forces syriennes, en cas de besoin, en base des accords de défense commune conclus entre les deux pays. Un chapitre essentiel de la réforme globale : l’assainissement progressif des finances publiques. Et la réduction de la dette nationale, ainsi que du déficit budgétaire. En base d’un plan de redressement bien étudié, faisant la part belle aux investissements. Ces capitaux qu’effraient ou que rebutent les conflits entre les dirigeants locaux. Émile KHOURY
Un ministre libanais proche du président Assad, qui le reçoit régulièrement loin des feux de la rampe, indique que le jeune chef de l’État syrien entretient une vision d’avenir qui englobe les deux pays frères. Dans ce cadre, il se montre déterminé à lancer des réformes, tant au niveau des structures du pouvoir qu’au sein des services publics. Le premier objectif étant...