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Actualités - CHRONOLOGIE

Coexistence - Moussa, Osseirane et P. Gemayel dénoncent la position du ministre du Travail La décision de Hardane de fermer les souks à Saïda le vendredi suscite des critiques

Au lendemain de l’entrée en vigueur de la décision du ministre du Travail, Assaad Hardane, en vertu de laquelle les commerces de Saïda et de sa banlieue doivent fermer le vendredi et ouvrir le dimanche, jusqu’à 13h30, l’agence al-Markaziya a interrogé plusieurs responsables et hommes politiques, à commencer par M. Hardane lui-même, pour connaître leur opinion au sujet d’une mesure qui constitue un précédent sur le plan officiel. Le ministre a expliqué avoir pris sa décision en réponse à une demande formelle de l’Association des commerçants de Saïda et de ses environs, demande qui, a-t-il assuré, « n’a rencontré aucune opposition ». « Si on m’avait communiqué la moindre contestation, je me serais abstenu d’adopter l’arrêté et j’aurais exigé un consensus total avant de prendre une décision à ce sujet », a ajouté M. Hardane. Selon lui, cette affaire ne pose aucun problème au niveau de l’équilibre confessionnel. « Les auteurs de la proposition n’ont pas demandé que les commerces de Maghdouché ou de Jounieh ferment aussi les vendredis », a-t-il dit. Le ministre d’État Michel Moussa (originaire de Maghdouché) s’est, quant à lui, déclaré « surpris » par cette mesure. Il a toutefois indiqué qu’il préférait pour l’instant ne pas commenter cette affaire en attendant les résultats de démarches qu’il compte entreprendre pour en connaître « les dessous ». Le député de Zahrani, Ali Osseirane, s’est pour sa part montré critique à l’égard de cette décision, se prononçant plutôt en faveur d’une réglementation unique s’appliquant sur l’ensemble du territoire et laissant la liberté de choix à tous les commerces. Son collègue du Metn, Pierre Amine Gemayel, a qualifié la décision de « surprenante » et souligné qu’il s’agissait d’une question touchant au « fondement de la coexistence » au Liban. « Une décision à ce sujet ne saurait être prise par une seule personne, fut-elle un ministre, mais devrait plutôt faire l’objet d’un débat en Conseil des ministres », a-t-il soutenu. Le président du conseil municipal de Saïda, Abdel Rahmane Bizri, a indiqué que la municipalité n’avait été ni consultée ni même informée de la demande de l’Association des commerçants. Il a toutefois précisé que les commerces de la ville fermaient traditionnellement les vendredis et ouvraient le dimanche jusqu’à mi-journée. Il a souligné que cette pratique était bénéfique pour les chrétiens de l’est de Saïda qui viennent uniquement les week-ends dans leurs villages, et qui peuvent ainsi faire leur marché le dimanche dans la ville.
Au lendemain de l’entrée en vigueur de la décision du ministre du Travail, Assaad Hardane, en vertu de laquelle les commerces de Saïda et de sa banlieue doivent fermer le vendredi et ouvrir le dimanche, jusqu’à 13h30, l’agence al-Markaziya a interrogé plusieurs responsables et hommes politiques, à commencer par M. Hardane lui-même, pour connaître leur opinion au sujet...