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Actualités - CHRONOLOGIE

La question de la reconduction du mandat Lahoud continue de susciter des réactions mitigées Battle : « Je respecte la position de Sfeir sur la présidentielle » (photo)

Sciemment ou non, le ministre Élias Murr a déclenché des réactions en chaîne à l’égard de la prochaine échéance présidentielle. En proclamant, au congrès du Biel, son soutien inconditionnel au président Émile Lahoud et à la reconduction de son mandat, M. Murr a permis de dégager des tendances de plus en plus nettes, favorables ou opposées à un amendement de l’article 49 de la Constitution. L’ambassadeur des États-Unis Vincent Battle, qui quitte Beyrouth sous peu au terme de son mandat, a implicitement réitéré hier la position de son gouvernement hostile à un amendement, et ce, à l’issue d’une visite d’adieux au patriarche maronite Nasrallah Sfeir, au siège patriarcal de Dimane. Il a effectivement déclaré : « J’ai pris connaissance de l’avis de sa béatitude concernant l’échéance présidentielle. C’est un avis que nous respectons et que nous apprécions », a-t-il ajouté. Qualifiant d’« excellentes » ses rencontres avec le prélat tout au long des années passées au Liban, M. Battle a indiqué qu’il avait pris connaissance de l’opinion de Mgr Sfeir concernant la crise économique dans le pays. Par ailleurs, au terme de sa réunion hebdomadaire tenue sous la présidence de Dory Chamoun, le Parti national libéral a proclamé son hostilité à une modification de la Constitution « à des fins personnelles ». Il a en outre demandé au « chœur des reconductionnistes » de mettre fin à leur campagne, étant donné « la proportion de Libanais qui émigrent ». « Leur but est-il donc de voir de plus en plus de Libanais déserter le pays ? » se demande encore le PNL. Le député Mikhaël Daher, lui-même candidat à la présidence de la République, a réaffirmé hier, de son côté, la nécessité de respecter la Constitution. Pour M. Daher, « le chef de l’État ne devrait voir que l’intérêt de son pays et faire abstraction de son intérêt personnel ». Selon lui, le président devrait éviter de « complaire aux députés pour obtenir d’eux un amendement constitutionnel qui soit dans son intérêt ». Le député a tenu ces propos à l’issue d’un entretien avec le Premier ministre Rafic Hariri, dont il a requis le soutien à sa candidature. « Le courant passe entre nous deux », a affirmé M. Daher. Parmi les hommes politiques, il y a aussi ceux qui ne se prononcent pas et qui maintiennent le flou autour de leur position. C’est ainsi que, pour le ministre Élias Skaff, un amendement ne doit être envisagé que s’il est dans « l’intérêt du peuple et de la nation ». Quant au ministre Michel Samaha, il a estimé, après un entretien avec le métropolite de Beyrouth, Élias Audeh, que l’échéance présidentielle devrait donner à la classe politique l’occasion d’un « examen de conscience ».
Sciemment ou non, le ministre Élias Murr a déclenché des réactions en chaîne à l’égard de la prochaine échéance présidentielle. En proclamant, au congrès du Biel, son soutien inconditionnel au président Émile Lahoud et à la reconduction de son mandat, M. Murr a permis de dégager des tendances de plus en plus nettes, favorables ou opposées à un amendement de...