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Justice-Affaire Sadr Le fils de l’imam Sadr dépose une plainte contre Kadhafi

La famille de l’imam Moussa Sadr, ancien chef du Conseil supérieur chiite disparu à l’issue d’un voyage en Libye en 1978, a déposé une plainte contre le numéro un libyen Mouammar Kadhafi, a-t-on appris hier de source judiciaire. Le fils de l’imam, Sadreddine Sadr, et les épouses de ses deux compagnons disparus en même temps que lui ont déposé une plainte devant le procureur général près la Cour de cassation, Adnane Addoum, pour « le crime de leur enlèvement le 31 août 1978 ». La nouvelle plainte vise nommément le colonel Kadhafi, l’ex-Premier ministre libyen Abdel Salam Jalloud et l’ancien ambassadeur de Libye au Liban Achour al-Fortass. Les plaignants demandent que les responsables libyens soient traduits devant la Cour de justice, la plus haute instance judiciaire du pays, dont les verdicts sont sans appel. L’imam Sadr, fondateur du mouvement Amal, n’a plus donné signe de vie depuis une visite en Libye en août 1978. Son bras droit, cheikh Mohammed Yacoub, et le journaliste Abbas Badreddine, qui l’accompagnaient dans ce voyage, ont disparu en même temps que lui. En juin 2001, les proches de l’imam Moussa Sadr et de ses deux compagnons avaient déposé une première plainte contre l’État libyen. M. Addoum a indiqué que le juge qui avait instruit la première plainte avait clos l’enquête et lancé des avis de recherche pour déterminer l’identité des ravisseurs. « Je vais examiner le contenu de la nouvelle plainte et voir s’il existe de nouveaux éléments qui dictent la réouverture de l’enquête », a-t-il dit. À l’été 2003, avant et après les cérémonies ayant marqué le 25e anniversaire de la disparition de l’imam Sadr, les dirigeants d’Amal et du Hezbollah avaient critiqué avec virulence la Libye. Ces deux mouvements accusent le régime libyen d’être à l’origine de la disparition des trois hommes. Tripoli affirme pour sa part qu’ils se sont rendus le 31 août 1978 en Italie, après leur séjour en Libye, et avait répliqué à ces accusations en rompant ses relations diplomatiques avec le Liban en septembre 2003. En août 1999, la sœur de l’imam disparu, Rabab Sadr, avait indiqué que son frère était toujours en vie et qu’il était emprisonné en Libye.

La famille de l’imam Moussa Sadr, ancien chef du Conseil supérieur chiite disparu à l’issue d’un voyage en Libye en 1978, a déposé une plainte contre le numéro un libyen Mouammar Kadhafi, a-t-on appris hier de source judiciaire.
Le fils de l’imam, Sadreddine Sadr, et les épouses de ses deux compagnons disparus en même temps que lui ont déposé une plainte devant le...