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Communautés - « Les craintes et les doutes assaillent notre jeunesse », estime Mgr Fouad el-Hajje Sfeir : L’Église doit être un facteur d’union et non de division(photo)

«C’est d’unité des rangs que nous avons besoin, car les Libanais se sont émiettés en groupes », a noté hier le patriarche maronite, qui recevait l’évêque maronite de Tripoli, Fouad el-Hajje, ainsi que les prêtres de son diocèse. « Un religieux, qu’il soit patriarche, évêque ou prêtre, doit être à tous et se garder d’être facteur de division, a dit le patriarche aux prêtres qui l’entouraient dans le grand salon d’accueil de Dimane. Nous devons tous être, par les temps qui courent, des facteurs d’union et non de division. Ces jours-ci, c’est d’unité des rangs dont nous avons besoin, car les Libanais se sont émiettés en groupes. » « Les jours que nous vivons, a ajouté le patriarche, vous les connaissez pour être en contact direct avec vos paroissiens. Ce sont des temps difficiles, mais ce n’est pas une raison pour désespérer. Ne désespérez pas de la miséricorde de Dieu, dit un dicton. Voilà pourquoi il nous faut renouveler notre foi dans le Très-Haut, dans l’intercession de ses saints et dans la protection de la Vierge Marie, d’autant plus qu’un nouveau saint a été officiellement proclamé cette année. Du reste, cette région a été connue comme la vallée des saints, des ermites et des moines, qui se sont consacrés à l’adoration de Dieu. » « Vous venez d’achever votre retraite annuelle, a ajouté le patriarche à l’adresse de ses auditeurs, et de faire le bilan de votre année, comme un bon commerçant établit le sien pour comptabiliser les pertes et les profits. Il vous faut donc établir votre propre bilan personnel et savoir dans quelle mesure vous servez de modèle aux fidèles qui vous entourent. » Par ailleurs, le patriarche a félicité Mgr Fouad el-Hajje pour la création, à Tripoli, d’un institut technique ouvert à tous et dont les frais seront relativement abordables. « Le pays regorge de médecins, d’avocats et d’ingénieurs, a-t-il relevé, mais la main-d’œuvre qualifiée et les techniciens se font rares, alors que nous en avons besoin. Les techniciens étrangers viennent trouver des emplois au Liban, alors que les jeunes Libanais émigrent. » Une « présence menacée » Pour sa part, l’évêque de Tripoli a parlé de sa ville qui, pour lui, « a abrité dans l’histoire et recèle toujours certaines des traditions maronites les plus authentiques ». « En tête de ces traditions, a précisé l’évêque, figure celle de l’ouverture et de la coopération avec toutes les communautés chrétiennes et musulmanes, une tradition qui atteste de notre vocation de témoins partout où Dieu nous a plantés. » « Cette présence est aujourd’hui menacée par les doutes et les craintes qui assaillent notre jeunesse et l’inquiètent, a enchaîné l’évêque de Tripoli. Ce qui nous incite à la prendre en charge encore plus étroitement et à lui garantir les structures qui lui permettent d’exprimer ses aspirations et ses ambitions. Des aspirations où l’élément politique, caractérisé par le souci de préserver l’espace de liberté caractéristique du Liban, se mêle à l’économique, où il s’agit tout simplement de créer des emplois pour permettre aux jeunes de vivre de leur travail et de s’ancrer sur cette terre. » Par ailleurs, le patriarche a reçu une délégation de la National League of Lebanese Americans (Nala) conduite par Toufic Baaklini, Toufic Nassif et Ziad Nassar, ainsi que l’ancien mohafez Milad Kareh et Élie Mahfoud, président du Mouvement du changement, un groupe de la mouvance aouniste. Bien à propos, M. Mahfoud a souligné qu’avec le patriarche, il a soulevé la question de l’échéance présidentielle, « une échéance qui ne mérite pas le nom d’élection (...) puisque, chez nous, les présidents ne sont pas élus, mais désignés ».

«C’est d’unité des rangs que nous avons besoin, car les Libanais se sont émiettés en groupes », a noté hier le patriarche maronite, qui recevait l’évêque maronite de Tripoli, Fouad el-Hajje, ainsi que les prêtres de son diocèse.
« Un religieux, qu’il soit patriarche, évêque ou prêtre, doit être à tous et se garder d’être facteur de division, a dit le...