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EXÉCUTIF - Prochaine séance le 5 août, puis deux semaines de vacances Le Conseil des ministres entérine la carte d’émigré

Rafic Hariri s’est contenté d’assurer, hier, que la séance du Conseil des ministres a été « bonne ». Et « reposante ». C’était juste avant de s’envoler pour Sanaa, avec les ministres Hamadé, Siniora, Mikati, Khalil et Abdallah, qui l’accompagnent au Yémen pour une visite officielle de deux jours au cours de laquelle il s’entretiendra avec les hauts responsables yéménites. Et au même moment, le reste du gouvernement s’en allait à Beit-Méry pour le déjeuner d’adieux donné par Issam Farès en l’honneur de l’ambassadeur américain, Vincent Battle. Ce Conseil des ministres aura dans tous les cas réussi à ressusciter, du moins provisoirement, le gouvernement, en vacances ou en chômage technique depuis près d’un mois. Mieux encore : il a été décidé au cours de cette séance que les Trente se retrouveront jeudi prochain, 5 août. Avant de repartir en vacances, jusqu’au 19 du même mois – une séance qui pourrait très bien être celle de tous les dangers. En attendant, les deux heures et demie de débats se sont assurément déroulées dans le calme, des ministres n’hésitant pas à parler de dialogue entre les deux pôles de l’Exécutif, Émile Lahoud et Rafic Hariri. Malgré la décision du chef de l’État d’évoquer avec insistance un sujet hors ordre du jour, mais qui lui tient, affirment des sources proches de Baabda, particulièrement à cœur : le projet de loi sur l’assurance-vieillesse. Un projet que le chef de l’État veut voir approuvé au cours de la prochaine séance, après que le Premier ministre eut demandé un temps supplémentaire pour en prendre meilleure connaissance et émis bon nombre de remarques à son sujet. Cette assurance-vieillesse a d’ailleurs permis à plusieurs ministres de donner leur point de vue, et d’en discuter longuement. L’avis d’un expert juridique de renommée internationale (il a été sollicité par 19 pays), Ibrahim Mehanna, ramené par Issam Farès de Chine spécialement pour cela, a été écouté et entendu. En rappelant que cela fait trois ans que la commission présidée par le n°2 du gouvernement (et composée de onze ministres) planche sur ce projet de loi. Pour le chef de l’État, celui-ci « fait partie des lois les plus importantes lorsque l’on évoque la protection sociale », et il doit entrer en vigueur le plus tôt possible, après son passage obligé place de l’Étoile. Autre grand sujet débattu par les Trente : le dossier des émigrés. Toujours selon des sources proches de Baabda, le chef de l’État a insisté pour que soient approuvées les propositions émises par la commission ministérielle qui a planché sur la question. Et notamment celle relative à l’octroi d’une carte d’émigré aux étrangers d’origine libanaise, indispensable selon Émile Lahoud si l’on veut « enraciner leur appartenance à la mère patrie » et si l’on veut donner aux membres de la diaspora libanaise les mêmes droits économiques, sociaux et culturels dont bénéficient les Libanais de la métropole. Une manière, a-t-il ajouté, de consolider le lien entre tous les citoyens, quel que soit le pays où ils habitent. Le Conseil des ministres a approuvé à l’unanimité cette carte d’émigré, sachant toutefois que son mécanisme d’exécution n’a pas encore été défini. En revanche, les Trente ont décidé de garder pour la prochaine séance l’approbation éventuelle de la prorogation du conseil d’administration de Télé-Liban. Ils ont écouté la longue intervention de Issam Farès, au cours de laquelle il s’est notamment interrogé sur ce que devrait être en réalité le rôle de cette télévision et qui en est véritablement responsable. Le Conseil des ministres a en outre approuvé une avance de 500 millions de livres pour payer les honoraires des avocats chargés de défendre les intérêts des familles des victimes du crash de Cotonou, survenu le 25 décembre dernier. D’autre part, les Trente ont écouté le rapport du ministre des Finances, Fouad Siniora, sur le déroulement des swaps, et l’opération en cours a obtenu leur aval. Ils ont également débattu dans le détail de l’adjudication des barrages du Assi et du Kayssamani, en présence du président de la Cour des comptes, Rachid Hoteit. Le Conseil des ministres a entendu la Cour en ce qui concerne la nécessité de lancer une nouvelle opération d’adjudication pour le Kayssamani, en modifiant les prix et en chargeant la commission des adjudications, et non le Conseil des ministres, de gérer l’opération. Par contre, les Trente ont écarté l’avis de la Cour des comptes en ce qui concerne le Assi : ils ont approuvé l’opération d’adjudication en y introduisant quelques petits amendements.

Rafic Hariri s’est contenté d’assurer, hier, que la séance du Conseil des ministres a été « bonne ». Et « reposante ». C’était juste avant de s’envoler pour Sanaa, avec les ministres Hamadé, Siniora, Mikati, Khalil et Abdallah, qui l’accompagnent au Yémen pour une visite officielle de deux jours au cours de laquelle il s’entretiendra avec les hauts responsables...