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Les pourparlers axés sur la sécurité et les contentieux bancaires (photo)

Arrivé hier à Beyrouth en provenance de Damas, le Premier ministre du gouvernement provisoire irakien, Iyad Allaoui, effectue une visite officielle de trois jours au cours de laquelle il doit discuter avec les responsables libanais des moyens de consolider les relations bilatérales dans tous les domaines et de la situation en Irak. Le chef du gouvernement, Rafic Hariri, a retrouvé son homologue irakien à la descente de l’avion. Étaient également présents à l’AIB pour accueillir M. Allaoui, les ministres Fouad Siniora et Ayoub Hmayed. Après une petite pause au salon d’honneur de l’aéroport, le responsable irakien et la délégation qui l’accompagne se sont rendus à l’hôtel Le Bristol, où ils résident. Le Premier ministre irakien y a par la suite reçu le président de l’Ordre des journalistes, Melhem Karam, à qui il a expliqué les objectifs de sa tournée. En soirée, M. Hariri a donné un dîner au Grand Sérail en l’honneur de M. Allaoui, en présence de nombreuses personnalités, parmi lesquelles l’ancien chef de l’État, Élias Hraoui. Les pourparlers officiels commenceront ce matin à 10h, au Grand Sérail, par un entretien entre MM. Hariri et Allaoui, suivi d’une réunion élargie regroupant les deux parties libanaise et irakienne. Les deux Premiers ministres donneront ensuite une conférence de presse conjointe. Par ailleurs, M. Allaoui sera reçu au palais de Baabda par le président de la République, Émile Lahoud, avant de s’entretenir avec le président et les membres de la Chambre de commerce et d’industrie de Beyrouth. Également au programme de M. Allaoui, des entretiens avec les ministres des Affaires étrangères et de l’Économie, Jean Obeid et Marwan Hamadé, ainsi qu’avec le chef du Législatif, Nabih Berry. Le Premier ministre irakien doit quitter Beyrouth demain mardi, à 10h. La visite de M. Allaoui au Liban intervient dans un contexte politique mitigé et alors que des contentieux d’ordre économique entachent les relations bilatérales. De fait, des hommes d’affaires libanais tentent de récupérer quelque 22 millions de dollars que l’ancien régime de Saddam Hussein leur doit, alors que les autorités irakiennes affirment que plus de 500 millions de dollars qui auraient été déposés dans des banques libanaises par le régime déchu leur reviennent. En matière de sécurité, Bagdad a indiqué souhaiter une plus grande coopération dans le domaine de la sécurité afin de mettre fin à l’infiltration de fondamentalistes sunnites libanais en Irak pour se battre contre les forces de la coalition. Sur le plan politique, plusieurs parties ou personnalités libanaises ne cachent pas leur hostilité au régime irakien mis en place par les États-Unis. Certains d’entre eux, représentés au gouvernement, ont critiqué l’accueil fait au Premier ministre irakien, notamment le PSP de Walid Joumblatt. Vendredi, quelque 200 sunnites fondamentalistes avaient investi une mosquée de Tripoli pour protester contre la visite de M. Allaoui. Rappelons que le Liban n’a pas encore reconnu le nouveau régime irakien, s’alignant sur l’attitude de la Syrie. Mais à l’instar de Damas, Beyrouth a accueilli positivement le transfert du pouvoir aux Irakiens, qui a eu lieu le 28 juin.
Arrivé hier à Beyrouth en provenance de Damas, le Premier ministre du gouvernement provisoire irakien, Iyad Allaoui, effectue une visite officielle de trois jours au cours de laquelle il doit discuter avec les responsables libanais des moyens de consolider les relations bilatérales dans tous les domaines et de la situation en Irak.
Le chef du gouvernement, Rafic Hariri, a...