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Actualités - CHRONOLOGIE

Dialogue des cultures - Sfeir insiste sur une coexistence mère de paix L’émir Hassan de Jordanie déplore l’émigration massive des chrétiens d’Orient

Venu participer aux cérémonies de remise de diplômes de l’Université du Saint-Esprit, l’émir Hassan de Jordanie, frère du roi Hussein et ancien prince héritier, a été l’hôte d’honneur d’un dîner donné samedi par cette même université, dont le recteur lui a rendu hommage dans un speech de circonstance, louant ses inlassables efforts pour le rapprochement, pour l’osmose entre les cultures. On sait en effet que l’émir a fondé, à cette fin, un « parlement » régional et qu’il cherche à créer un centre des études humaines au Proche-Orient. Le prince a couronné son séjour par une rencontre à Dimane avec le patriarche Sfeir, qui a déclaré en substance à cette occasion que les assertions selon lesquelles il y aurait un conflit entre les religions, comme entre les cultures, sont réfutées dans les faits. Parce que le Liban montre bien que chrétiens et musulmans peuvent vivre côte à côte en parfaite compréhension teintée de solidarité, pour soutenir la paix. L’émir, de son côté, a d’abord rappelé que son « parlement » des cultures aura son siège en Turquie. Pays qui fait le lien entre l’Occident et l’Orient, tant par son statut géographique que par son histoire, byzantine ou ottomane. Il a ajouté qu’il se propose de créer également un centre d’études humaines, pour souligner qu’il voue aux maronites, en tant que chercheur averti, une estime profonde. Ajoutant, en citant Rihani et Boustani, qu’on doit rester reconnaissant à cette communauté pour son apport à la renaissance de la langue, comme de la culture arabes. Appréciation d’autant plus marquée que les langues mères de la civilisation occidentale, le grec et le latin anciens, n’ont jamais été négligées par les penseurs orientaux. Mais l’émir Hassan ben Talal a surtout dit sa profonde inquiétude devant le fort mouvement d’émigration des chrétiens d’Orient. Il appréhende que les ponts ne se distendent à la longue. Il souhaite en effet voir au contraire se renforcer les passerelles de dialogue, déjà florissantes entre l’Orient et la péninsule ibérique, et qu’il espère voir s’étendre aux Amériques, avec l’apport des colonies arabes. Pour conclure qu’il faut considérer la culture comme l’identité, voire comme la nation, de tous. Hier l’émir Hassan ben Talal a tenu à rendre visite au catholicos arménien-orthodoxe de Cilicie, SS Aram 1er, à Antélias. Toujours pour évoquer la nécessité d’intensifier le dialogue des cultures, notamment dans son volet islamo-chrétien. L’entrevue a eu lieu en présence du ministre Sebouh Hovnanian et des notables de la communauté. Avant de quitter le Liban, l’émir a visité l’Escwa, où il a été accueilli par la responsable, Mirvet Talawi.
Venu participer aux cérémonies de remise de diplômes de l’Université du Saint-Esprit, l’émir Hassan de Jordanie, frère du roi Hussein et ancien prince héritier, a été l’hôte d’honneur d’un dîner donné samedi par cette même université, dont le recteur lui a rendu hommage dans un speech de circonstance, louant ses inlassables efforts pour le rapprochement, pour...